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opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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643 EPISTOLAE 3491—3492 644<br />

ilz estoyent tant molestez par les hérétiques. Il y<br />

en a qui adioustent que le Cardinal de Lorraine<br />

avoyt esté d'avis qu'on abbatist toutes les images<br />

des temples pour faire la paix entre les peuples et<br />

qu'on ne parlast plus latin, ne en sermons ne en<br />

prières: mais ie ne tien pas cecy pour article de<br />

foy. Nous avons entendu à ce matin quon avoit<br />

mis en deliberation au conseil si nous devions estre<br />

ouys selon nostre requeste. Mais la Royne a<br />

tranché tout court, quelle ne vouloyt point quon<br />

deliberast de cela, mais quelle vouloyt que nous<br />

fassions ouys, qu'on regardast seulement aux conditions<br />

par nous proposées. Les Ecclésiastiques qui<br />

estoyent là presens ont dit qu'ilz. ne vouloyent rien<br />

respondre de cest affaire, qu'ilz n'en eussent parlé<br />

à leurs compaignons, d'autant qu'ilz y avoyent interest.<br />

Ainsi nous attendons qu'ilz respondent a<br />

nos conditions. Au surplus Monsieur de Beze vous<br />

esorira d'une rencontre qu'il eut hier soyr cheux le<br />

roy de Navarre, ") qui me fera clore ma letre par<br />

mes treshumbles recommendations à vostre bonne<br />

grace et de tous Messieurs nos frères, priant Dieu,<br />

Monsieur, qu'il vous conserve et augmente toutes<br />

les graces qu'il a mises en vous. De Sainct Germain<br />

en Laye ce 25 d'Aoust 1561.<br />

Yostre humble filz et tresobeissant serviteur<br />

F. De Morel.<br />

3492,<br />

MERLIN A CALVIN.<br />

Nouvelles de Paris. Arrivée de Beze. Audience<br />

du Boi. Liste des minisires présents. Béconciïiation<br />

de M. de Guise avec le prince de Condê.<br />

(Autographe de la Bibliothèque de Génère. MS. 196, fol. 183.)<br />

A Monsieur Monsieur D'Espeville.<br />

A Vülefranohe.<br />

Salut par nostre Seigneur. Monsieur, je vous<br />

ay escrit dernièrement toutes les nouvelles de par<br />

deçà qui estoyent venues a ma cognoissance qui<br />

meritoyent d'estre escrites. Le porteur est M. de<br />

Popincourt, frère de Monsieur le thresorier Bertrand.<br />

Maintenant i'adiousteray ce qui est survenu après.<br />

Monsieur de Bese est Dieu merci arrivé en bonne<br />

santé fort desire de nous. Ce soir passe luy allant<br />

11) avec le cardinal de Lorraine (N. 3490).<br />

en la chambre du roy de Navarre il y rencontre<br />

la royne, le Cardinal et plusieurs autres. Il fut recognu<br />

et fit la reverance a la royne. Le cardinal<br />

entre en plusieurs disputes avec luy, entre autres<br />

de la cène. Quand M. de Bese met en avant la<br />

sottie de la transsubstantiation le cardinal dit quon<br />

ne parloit plus ainsi et dit quil ne seroit iamais<br />

d'avis qu'on fit scisme en l'Eglise pour cela. Bien<br />

disoit il qu'on la pourroit bien maintenir, mais qu'il<br />

n'en vouloit pas venir la. Et après que M. de Bese<br />

eut monstre quelle convention il y avoit entre les<br />

signes et la chose signifiée et quelle en estoit la<br />

participation, le cardinal se contenta et dit a la<br />

royne qu'il en falloit croire en ceste sorte la. Lors<br />

M. de Bese dit a la Boyne: Voyla, ma dame, quelle<br />

est la foy de ceux qu'on a si rudement traites<br />

comme sacramentaires. Le Cardinal adiura M. de<br />

Bese de communiquer souvent avec luy. Il y advint<br />

une chose fort a propos. Ma dame de Cursol,<br />

la liberté de laquelle est partout cognue, dit lors<br />

a M. de Bese: Voyla le cardinal homme de bien<br />

auiourdhui et demain tel qu'au paravant. Le Cardinal<br />

oyant cela fit toucher M. de Bese en sa main<br />

luy promettant qu'il luy feroit cognoistre quil n'estoit<br />

pas si noir qu'on l'avoit faict par cy devant.<br />

Voyla les principaux poincts desquels ie me<br />

puis souvenir selon le récit que nous en a faict<br />

M. de Bese. Car lors nous n'estions pas avec luy.<br />

Il vous en pourra plus au long escrire et plus a<br />

la vérité. Nous avons présenté une requeste au<br />

Roy, de laquelle M. de Cohnges vous en envoyé<br />

un double. Quant aux conditions qui y sont annexées,<br />

*) i'eusse bien desire que plus de gens y<br />

eussent pensé. Mais moy estant le premier arrivé<br />

à Paris de ceux que les Eglises avoyent nomme<br />

pour ce Colloque eu charge de leglise de Paris dy<br />

penser. le les dressay environ en la sorte qu'elles<br />

sont et depuis furent approuvées par leglise de<br />

Paris et par quelques uns des ministres qui avoyent<br />

estes envoyés pour le colloque, et Enablement par<br />

les deputes des Eglises de France qui suyvent la<br />

court. Pource que la requeste fut presentee avant<br />

que tous fussent arrives on ne le peut pas communiquer<br />

aux absens. Toutesfois ie n'ay pas entendu<br />

qu'aucun y desirast quelque chose. le desirerois<br />

bien entendre si vous y desires quelque chose, non<br />

pas pour ce fait cy, car il ny a nul remède, mais<br />

pour l'advenir, si quelque telle chose se presentoit.<br />

Nostre requeste fut presentee au Roy 2 ) la Royne<br />

présente, les princes du sang et plusieurs autres.<br />

M. de S. Paul fit la harangue estant avec M. Marierai<br />

(car il fut advisé quils ne seroyent que deux<br />

ministres avec les députés), et fut la harangue trop<br />

3492.1) Bist. eccl. I. 491.<br />

2) le 17. Août, (Eist, eccl. I. 490.)

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