Yushardzan/Huschardzan

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La Passion armenienne de S. Serge le Stratelate.
Par Paul Peeters, Bollandiste.
dans un nouvel embarras. II y
C'est ä Nerses Snorhali que nous devons de
connaitre la passion legendaire de S. Serge et de
son flls Martyrius. En 1158, l'eveque Georges l'Oriental,
superieur du couvent de Hagbat l'avait prie
de lui apprendre ce que Ton savait touchant la personne
et les actes de S. Serge. Dans sa reponse,
['illustre auteur commence par avouer sans detour
que cette question l'avait pris au depourvu, les
anciens auteurs n'ayant rien laisse sur ce point
d'histoire, dont, ajoutait-il, personne ne s'est occupe
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Apres avoir inutilement interroge la litterature
nationale, Nerses eut l'idee de s'adresser aux moines
Syriens du couvent de Mär-Barsaumä, pres de Melitene.
Les renseignements qu'il en recut le jeterent
avait, lui disait-on, quatre saints du nom de Serge:
celui qui fut martyrise avec son compagnon S. Bacchus ä Rosapha; un autre
dont le culte et la memoire se rattachaient a la ville d'Amid; un troisieme revendique
par la ville de Dara, *oü se trouve la fournaise des Trois P~nfants« ;
enfin
Serge le general, mis a mort chez les Perses avec son rils. De ces quatre saints
quel etait celui dont il fallait rechercher Thistoire? Nerses ne jugea pas necessaire
de soumettre ce doute ä Georges d'Hagbat. Bien que Ton ne connüt en Armenie
d'autre S. Serge que le compagnon de S. Bacchus, il conjectura que le personnage
interessant devait etre le general, dont le fils avait partage la confession. 11 ecrivit
donc une seconde fois aux erudits de Saint-Barsaumä pour le prier de lui traduire
les actes de ces martyrs. Un moine nomme Michel les tourna vaille que vaille du syriaque
en armenien ; Nerses retoucha la Version et Texpedia ä son correspondant apres l'avoir
expurgee des fautes de langue et sans doute aussi, quoiqu'il s'en defende, apres l'avoir
discretement adaptee ä sa nouvelle destination.
Avant d'analyser ie contenu de cette piece voyons quels peuvent etre les trois
autres S. Serge que l'on venerait au monastere de Barsaumä.
Nul doute possible au sujet du premier. Le martyr de Rosapha compte parmi les
saints les plus veneres de l'eglise d'Orient. II est le S. Serge par excellence, celui qui
[]„.fl. ,
ri ^•yl/ml/uAf , t. XVI (Venise, 1854), p. 6; cf. ßibliotheca liagiographica orientalis
(Bruxelles, 1910), No. 1056. D'apres J -B. Aucher, Nersfes aurait egalement traite la question de S. Serge
dans une lettre ä l'empereur Manuel Comnene (Hj*pe
*•- tUtu/tM.puA.n^p-pJb uppng. t. II, Venise, 1811,
p. 48—49).
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