RAPPELS ANATOMIQUES - Service d'ORL du CHU d'Angers
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EPIDEMIOLOGIE<br />
CANCERS DU LARYNX (10/145)<br />
Les cancers <strong>du</strong> larynx représentent, en France, 4 à 5 % <strong>du</strong> total des cancers et 25% des<br />
tumeurs des VADS. Ils surviennent principalement chez l'homme (97 % des cas) entre 45 et<br />
70 ans dans presque ¾ des cas mais ils sont actuellement en nette progression chez les<br />
femmes, en particulier dans les pays anglo-saxons<br />
Aux facteurs de risques "classiques" (cf. généralités) s'ajoutent les laryngites chroniques,<br />
quelles soient inflammatoire, hypertrophiques, exophytique ou encore avec dysplasie<br />
responsable de leucoplasie, de kératose ou de papillomatose. Elles constituent de véritables<br />
états précancéreux. Leur diagnostic et leur traitement précoce, à condition toutefois que<br />
l'agent irritant (le tabac généralement) soit supprimé, peuvent éviter une évolution vers la<br />
transformation maligne.<br />
DIAGNOSTIC<br />
A. CIRCONSTANCES DE DIAGNOSTIC<br />
Elles sont principalement de deux types.<br />
1. Signes fonctionnels<br />
La dysphonie est le signe le plus fréquent. Elle tra<strong>du</strong>it l'atteinte des cordes vocales et doit<br />
alerter par sa <strong>du</strong>rée ou par son évolution lorsqu'elle ne cède pas au traitement. Ainsi, toute<br />
dysphonie évoluant depuis plus de quinze jours doit faire pratiquer une laryngoscopie<br />
indirecte<br />
La gène " pharyngée ", sensation de corps étranger (encore plus évocatrice s'il s'y associe<br />
une otalgie ou un crachat sanglant), est moins fréquente et tra<strong>du</strong>it en général une atteinte de la<br />
partie supérieure <strong>du</strong> larynx.<br />
La dyspnée est rare et tra<strong>du</strong>it toujours un stade évolutif avancé. Elle est typiquement de type<br />
laryngé, c'est-à-dire inspiratoire avec tirage et cornage.<br />
2. Adénopathies cervicales<br />
Les adénopathies cervicales sont rarement révélatrices. Elles Siégent le plus souvent dans la<br />
partie haute <strong>du</strong> cou et peuvent être bilatérales. Elles ont les caractères classiques des<br />
adénopathies métastatiques : <strong>du</strong>res, irrégulières, mal limitées, souvent fixées. Elles sont plus<br />
fréquentes en cas d'atteinte de l'étage sus-glottique.<br />
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