Etude numérique de la fissuration d'un milieu viscoélastique - Pastel
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5.4.4 Phase <strong>de</strong> séparation finale<br />
5.4. Déroulement d’un essai<br />
Afin <strong>de</strong> rompre complètement l’échantillon, une traction finale <strong>de</strong> 120µm pendant 120sec est<br />
effectuée. Il est alors possible d’observer et <strong>de</strong> caractériser les surfaces <strong>de</strong> rupture pour compléter<br />
l’étu<strong>de</strong> expérimentale.<br />
À l’issue <strong>de</strong> <strong>la</strong> traction finale, les <strong>de</strong>ux surfaces <strong>de</strong> rupture <strong>de</strong> l’échantillon sont séparées. En fonction<br />
<strong>de</strong>s conditions d’essai, ces surfaces présentent <strong>de</strong>s anneaux concentriques qui semblent être liés<br />
aux conditions <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fissure.<br />
Pour tous les essais, une photographie <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> rupture est réalisée (figures ??).<br />
A chaque image est associée une photographie <strong>de</strong> calibrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> rupture.<br />
5.4.5 Interprétation <strong>de</strong> l’essai <strong>de</strong> rupture locale<br />
Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> traction, on enregistre une ou plusieures chutes brutales <strong>de</strong> <strong>la</strong> force. Elles<br />
sont assimilées à <strong>la</strong> création puis à <strong>la</strong> propagation d’une fissure à l’intérieur <strong>de</strong> l’échantillon.<br />
Comme nous le montrerons par <strong>la</strong> suite, en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> géométrie <strong>de</strong> l’éprouvette et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration<br />
<strong>de</strong>s contraintes qui en résulte en son centre, <strong>la</strong> fissure s’initie au centre <strong>de</strong> l’éprouvette et se<br />
propage d’une manière concentrique vers l’extérieur.<br />
Une chute <strong>de</strong> force est suivie par une courbe dont <strong>la</strong> pente est plus faible. L’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe<br />
correspond à une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> rigidité <strong>de</strong> l’éprouvette. Lorsque <strong>la</strong> rigidité <strong>de</strong> l’éprouvette <strong>de</strong>vient<br />
nulle, <strong>la</strong> fissure s’est alors entièrement propagée dans l’échantillon.<br />
En analysant l’évolution <strong>de</strong> l’effort en fonction du dép<strong>la</strong>cement au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> traction,<br />
il est donc possible <strong>de</strong> d’étudier le comportement à <strong>la</strong> <strong>fissuration</strong> du matériau.<br />
La figure (5.5) présente <strong>la</strong> courbe force/dép<strong>la</strong>cement obtenue pour un essai réalisé à 0 ◦ C, avec<br />
une épaisseur <strong>de</strong> film initiale <strong>de</strong> 320µm et un dép<strong>la</strong>cement maximum <strong>de</strong> 110µm atteint en 10s. Lors<br />
d’un étirement du film <strong>de</strong> bitume sans création <strong>de</strong> fissure, cette consigne correspond à une déformation<br />
maximale <strong>de</strong> 34% au centre <strong>de</strong> l’éprouvette. Les valeurs <strong>de</strong> force sont mesurées aux bornes du<br />
porte-échantillon.<br />
La réponse du matériau peut être décomposée en trois parties :<br />
OA : Cette partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe correspond à <strong>la</strong> réponse c<strong>la</strong>ssique d’un matériau viscoé<strong>la</strong>stique<br />
soumis à une vitesse <strong>de</strong> déformation constante. La non-linéarité <strong>de</strong> cette courbe est liée au<br />
caractère visqueux <strong>de</strong> ce matériau à <strong>la</strong> température d’essai.<br />
AB : La valeur d’effort montre une chute soudaine. Cette chute survient alors que le dép<strong>la</strong>cement<br />
imposé continue à solliciter l’échantillon. Cette discontinuité peut être expliquée par l’apparition<br />
d’une fissure à l’intérieur <strong>de</strong> l’échantillon et une propagation instable <strong>de</strong> cette fissure. Ce<br />
phénomène pourrait être le déchirement soudain du bitume au moment où <strong>la</strong> contrainte au<br />
centre <strong>de</strong> l’échantillon atteint <strong>la</strong> contrainte limite <strong>de</strong> rupture, ce qui conduit à <strong>la</strong> chute d’effort.<br />
BC : De même que dans <strong>la</strong> phase OA, cette courbe correspond à <strong>la</strong> réponse c<strong>la</strong>ssique d’un matériau<br />
viscoé<strong>la</strong>stique soumis à une vitesse <strong>de</strong> déformation constante mais avec une pente plus<br />
faible qui correspond à une chute <strong>de</strong> <strong>la</strong> rigidité globale <strong>de</strong> l’échantillon du fait <strong>de</strong> l’ouverture<br />
d’une fissure dans <strong>la</strong> phase AB. Comme précé<strong>de</strong>mment, <strong>la</strong> non-linéarité pourrait être attribuée<br />
à <strong>la</strong> combinaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux phénomènes : <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fissure initiée en phase AB et les<br />
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