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Chapitre 3 : Présentation des résultats de nos travaux<br />
Description des caractéristiques des patients co-infectés par <strong>le</strong> VIH et <strong>le</strong> VHC - Cohorte ANRS CO 13 HEPAVIH<br />
Discussion<br />
nombre é<strong>le</strong>vé de patients dans cette enquête, ayant bénéficié d’une évaluation non-invasive de<br />
la fibrose (42% des patients); certains tests non-invasifs pouvant susestimer la fibrose.<br />
Le taux de cirrhose décompensée était rapporté uniquement dans l’enquête 2001. Ce taux était<br />
plus bas dans la cohorte HEPAVIH, par rapport à l’enquête 2001 (2,8% vs 7%). Ceci pourrait<br />
s’expliquer par <strong>le</strong>s différences dans l’accès aux traitements contre <strong>le</strong> VHC. En effet, <strong>le</strong><br />
pourcentage de patients traités était plus é<strong>le</strong>vé dans la cohorte HEPAVIH (49%),<br />
comparativement à l’enquête 2001 (seu<strong>le</strong>ment 31% de patients traités). Le pourcentage de<br />
patients traités dans l’enquête 2004 était de 45% et était donc en progression par rapport à<br />
celui de l’enquête 2001 (31%), mais plus faib<strong>le</strong> que celui de la cohorte HEPAVIH (49%) et de<br />
l’enquête 2006 (55%). Ces résultats montrent une amélioration de la prise en charge des<br />
patients co-infectés par <strong>le</strong> VIH et <strong>le</strong> VHC au cours des dernières années.<br />
En résumé, comparée aux enquêtes précédentes, la cohorte HEPAVIH semb<strong>le</strong> représentative<br />
des patients co-infectés VIH-VHC pris en charge en France en 2006-2008. Le caractère<br />
représentatif de cette cohorte est éga<strong>le</strong>ment renforcé par <strong>le</strong> nombre de centres cliniques<br />
participant au suivi des patients (17 centres cliniques).<br />
Le nombre de patients au stade de cirrhose à l’inclusion dans HEPAVIH était estimé à 25%.<br />
Ces patients étaient différents des patients non cirrhotiques pour des caractéristiques tel<strong>le</strong>s que<br />
l’âge, <strong>le</strong> sexe, la consommation d’alcool, <strong>le</strong> génotype du VHC, la durée de l’infection par <strong>le</strong><br />
VIH, <strong>le</strong> nombre de lymphocytes TCD4 à l’initiation du traitement antirétroviral et à<br />
l’inclusion, ainsi que l’insulinorésistance. Ces résultats sont concordants avec <strong>le</strong>s données de<br />
la littérature (72, 252-253). Le résultat <strong>le</strong> plus intéressant concerne <strong>le</strong> faib<strong>le</strong> nombre de<br />
lymphocytes TCD4 à l’initiation du traitement antirétroviral chez <strong>le</strong>s patients cirrhotiques,<br />
comparés aux patients non cirrhotiques. Ce résultat pourrait traduire une évolution plus rapide<br />
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