Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Conclusion<br />
CONCLUSION<br />
L’étude des patients co-infectés inclus dans <strong>le</strong>s cohortes ANRS CO13 Hepavih et ANRS CO3<br />
Aquitaine nous a permis de décrire la population des patients co-infectés par <strong>le</strong> VIH et <strong>le</strong><br />
VHC en 2006-2008 et pris en charge, en France.<br />
Nous avons montré, à partir des données de la cohorte ANRS CO 3 Aquitaine, que <strong>le</strong>s<br />
patients co-infectés VIH-VHC avaient une préva<strong>le</strong>nce de stéatose hépatique é<strong>le</strong>vée (67%). La<br />
stéatose pourrait donc être un des mécanismes expliquant l’évolution plus rapide de la fibrose<br />
chez ces patients. Un dépistage systématique de la stéatose hépatique chez <strong>le</strong>s patients coinfectés<br />
VIH-VHC, en particulier ceux infectés par un VHC de génotype 3 et ceux présentant<br />
des troub<strong>le</strong>s métaboliques (obésité, insulinorésistance) devrait être préconisé. En cas de<br />
stéatose, un traitement du VHC pourrait être entrepris, notamment chez <strong>le</strong>s patients de<br />
génotype 3. La correction des troub<strong>le</strong>s métaboliques (exercice physique, traitement du diabète<br />
et des hyperlipidémies) devrait aussi être envisagé.<br />
Nos travaux ont éga<strong>le</strong>ment montré <strong>le</strong>s limites de certains scores sériques pour l’évaluation de<br />
la fibrose hépatique chez <strong>le</strong>s patients co-infectés VIH-VHC. Dans cette population, une<br />
évaluation de la fibrose par <strong>le</strong> Forns, <strong>le</strong> Apri, <strong>le</strong> Fib4 et la numération plaquettaire devrait être<br />
évitée, en raison du risque é<strong>le</strong>vé de mauvaises classifications par rapport à la biopsie<br />
hépatique. Leur association à d’autres scores non invasifs plus performants pourrait<br />
augmenter <strong>le</strong>ur performance diagnostique. Ainsi, nous avons montré qu’une association du<br />
Fibroscan et du Apri montrait une concordance pour <strong>le</strong> diagnostic de cirrhose chez 87% des<br />
patients co-infectés. De même, l’association du Fibrotest avec <strong>le</strong> Fibroscan ou <strong>le</strong> Apri<br />
montrait 78% de résultats concordants pour la cirrhose. Le Fibrotest était responsab<strong>le</strong> de la<br />
majorité des cas de discordance. Le Fibrotest devrait être évité chez <strong>le</strong>s patients présentant des<br />
175