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Chapitre 3 : Présentation des résultats de nos travaux<br />
Facteurs associés à la stéatose hépatique chez <strong>le</strong>s patients co-infectés VIH-VHC : comparaison avec <strong>le</strong>s patients<br />
monoinfectés par <strong>le</strong> VHC<br />
Discussion<br />
II.3 Discussion<br />
Dans notre étude nous avons apparié sur <strong>le</strong>s principaux déterminants de la stéatose chez <strong>le</strong>s<br />
patients mono-infectés par <strong>le</strong> VHC, à savoir l’IMC et <strong>le</strong> génotype. Nous avons montré<br />
qu’après appariement sur ces facteurs, la stéatose était plus fréquente et plus sévère chez <strong>le</strong>s<br />
patients co-infectés. Le seul facteur indépendant significativement associé à une stéatose chez<br />
ces patients était la présence d’une activité nécrotico-inflammatoire sévère.<br />
Une préva<strong>le</strong>nce de la stéatose similaire à cel<strong>le</strong> de notre étude avait été rapportée plus tôt dans<br />
d’autres études chez <strong>le</strong>s patients co-infectés VIH-VHC (13, 176-177). Dans l’étude Ribavic<br />
portant sur 395 patients co-infectés VIH-VHC, la préva<strong>le</strong>nce d’une stéatose était estimée à<br />
61%. Les facteurs indépendants associés à une stéatose étaient <strong>le</strong> génotype 3, la charge VHC<br />
plasmatique é<strong>le</strong>vée, un IMC é<strong>le</strong>vé, un score moyen METAVIR de fibrose é<strong>le</strong>vé et une<br />
ferritinémie é<strong>le</strong>vée (176).<br />
Deux études avant la nôtre avaient évalué la préva<strong>le</strong>nce et la sévérité de la stéatose chez <strong>le</strong>s<br />
co-infectés, en comparaison à des patients mono-infectés VHC (13, 174). Dans une étude<br />
portant sur 464 patients infectés par <strong>le</strong> VHC dont 92 co-infectés, la préva<strong>le</strong>nce de la stéatose<br />
chez <strong>le</strong>s co-infectés était estimée à 47% et était donc plus faib<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong> observée chez <strong>le</strong>s<br />
mono-infectés VHC (59%). Dans cette étude, seul l’âge était associé à la stéatose chez <strong>le</strong>s coinfectés<br />
alors que <strong>le</strong> sexe masculin, un IMC é<strong>le</strong>vé, <strong>le</strong> génotype 3a et la présence d’une fibrose<br />
significative étaient associés à la stéatose chez <strong>le</strong>s mono-infectés (174). Une faib<strong>le</strong> préva<strong>le</strong>nce<br />
d’un IMC é<strong>le</strong>vé, du diabète et du VHC de génotype 3a dans la population co-infectée pourrait<br />
expliquer la faib<strong>le</strong> préva<strong>le</strong>nce de la stéatose observée chez ces patients (174). C’est pour tenir<br />
compte des différences en terme de préva<strong>le</strong>nce d’un IMC é<strong>le</strong>vé et du génotype 3 qui existent<br />
entre <strong>le</strong>s patients co-infectés de la cohorte Aquitaine et <strong>le</strong>s patients mono-infectés de la<br />
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