La situation actuelleTableau 4Répartition par sexe <strong>de</strong>s enseignantsdu pré-primaire ayant reçu <strong>une</strong> formation,ARD (en %)Pays Année Total Femmes HommesAfrique du Sud 1998/1999 65,8** 67,3** 67,7**Bénin 1999/2000 69,5 62,4 80,6Congo 1999/2000 77,8 77,8 --Côte d’Ivoire 2000/2001 90,8 90,9 90,4Erythrée 2000/2001 64,7 50,0 65,1Ethiopie 2000/2001 62,1 62,8 53,8Ghana 2000/2001 23,9 24,6 183Guinée-Bissau 1999/2000 22,7 21,1 26,9Kenya 1998/1999 42,1Ile Maurice 2000/2001 85,3 85,3 --Namibie 1999/2000 77,1 86,4 11,7Niger 2000/2001 100 100 100Ouganda 2000/2001 85,6 89,4 76,9Sénégal 2000/2001 100 100 100Seychelles 2000/2001 81,1 81,7 77,9Sierra <strong>Le</strong>one 2000/2001 76,3 72,6 94,7Zambie 1998/1999 100 100 100** Estimations UIS.Source : UIS, mars 2003.Cet important déséquilibre amène à se poser <strong>de</strong>s questions surles conséquences <strong>de</strong> l’absence d’hommes dans les institutions <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>petite</strong> <strong>enfance</strong>. On peut notamment se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r siles garçons ne pâtissent pas du manque <strong>de</strong> modèles masculins pendant cesannées cruciales. On observe qu’en Afrique subsaharienne, les systèmesd’éducation primaires, dans lesquels les femmes prédominent, ten<strong>de</strong>nt àavoir <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation élevés <strong>de</strong>s filles.On a également remarqué que les hommes jouent un rôle négligeable dans<strong>la</strong> socialisation <strong>de</strong> l’enfant et dans les soins qui lui sont apportés dans lestoutes premières années <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. <strong>Le</strong>s pères sont soit absents, commedans les ménages ayant <strong>une</strong> femme à leur tête, soit peu impliqués dansl’éducation <strong>de</strong>s enfants, quand ils sont présents.51
<strong>Le</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>petite</strong> <strong>enfance</strong> :<strong>une</strong> stratégie importante pour améliorer les résultats <strong>de</strong> l’éducationFourniture et gestion <strong>de</strong> services <strong>de</strong> DPEDans plusieurs pays (Kenya, Sénégal, Zimbabwe, <strong>Le</strong>sotho, Botswana, Ghanaet Nigeria), les communautés jouent un rôle central dans <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>sprogrammes <strong>de</strong> DPE (voir annexe 4). En effet, les personnes se réunissent,i<strong>de</strong>ntifient le site d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure, apportent <strong>de</strong>s contributionsfinancières, donnent du temps ou d’autres ressources permettant <strong>de</strong> créerun centre <strong>de</strong> DPE. D’<strong>une</strong> manière générale, le centre est géré par un comitécomposé <strong>de</strong> membres élus. <strong>Le</strong>s contributions <strong>de</strong>s parents permettent <strong>de</strong>payer <strong>la</strong> personne issue <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté qui jouera le rôle d’enseignantou qui sera chargée d’encadrer les enfants. Parfois, les parents fournissentégalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriture et le matériel didactique. La gestion quotidiennedu centre est assurée par un comité élu par les parents et par <strong>de</strong>s membres<strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté. De nombreux programmes gérés <strong>de</strong> <strong>la</strong> sorte ont <strong>de</strong>sproblèmes financiers car les contributions <strong>de</strong>s parents sont trop faiblespour payer régulièrement l’enseignant ou <strong>la</strong> personne chargée <strong>de</strong> s’occuper<strong>de</strong>s enfants ou acquérir <strong>de</strong>s intrants <strong>de</strong> qualité. De nombreuses personneschargées <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong>s enfants auraient besoin d’être formées pourcomprendre pleinement les besoins <strong>de</strong>s enfants et apprendre à travaillerdans le cadre <strong>de</strong> programmes intégrés <strong>de</strong> DPE. Dans plusieurs pays(Afrique du Sud, Burkina Faso, Erythrée, Kenya et Zanzibar), on a <strong>la</strong>ncé<strong>de</strong>s programmes visant à former les membres <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>scentres <strong>de</strong> DPE.<strong>Le</strong>s OBC, les organisations religieuses et les gouvernements locauxgèrent également <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> DPE. Toutefois, dans certains pays,il semble que les parents et les communautés locales soient excessivementtributaires <strong>de</strong>s ONG et d’autres agences pour <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong> services et<strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> DPE..52Défis concernant <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s enfants<strong>Le</strong>s pratiques re<strong>la</strong>tives à l’éducation <strong>de</strong>s enfants ont considérablementchangé au cours du siècle écoulé sous l’effet notamment <strong>de</strong> l’enseignementocci<strong>de</strong>ntal, <strong>de</strong>s religions, <strong>de</strong>s migrations et <strong>de</strong>s médias. <strong>Le</strong>s pratiquestraditionnelles ne sont restées intactes que dans quelques zones.Dans les sociétés traditionnelles, <strong>la</strong> solidité <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> parenté ausein <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille é<strong>la</strong>rgie assurait aux gens un soutien affectif, social etéconomique. Ce soutien s’est érodé avec <strong>la</strong> migration <strong>de</strong>s familles ruralesvers les villes ou vers d’autres sites ruraux. Aujourd’hui, on compte surtout