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Deutsch - Krebsliga Schweiz

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sous-ensemble de lymphomes périphériques à cellules T<br />

non spécifiés (PTCL, NOS) reste encore ouverte. A cet<br />

égard, la classification de l’OMS classifie ALK - ALCL<br />

comme une entité provisoire. Une meilleure compréhension<br />

de la génétique sous-jacente pourrait fournir des<br />

explications et répondre à ces questions. Dans le but<br />

d’identifier les événements génétiques sous-jacents qui<br />

induisent la pathogenèse de l’ALCL, nous avons étudié<br />

une série de 69 cas d’ALCL (34 ALK - , 35 ALK + ) en uti lisant<br />

les arrays SNP haute densité sur l’ensemble du génome.<br />

Matériel et méthodes<br />

L’ADN a été extrait à partir de biopsies congelées. Les profils<br />

génomiques ont été obtenus en utilisant les Affymetrix<br />

GeneChip Human Mapping SNP6 Arrays. Les différences<br />

de fréquence entre les sous-groupes ont été évaluées en<br />

utilisant le test exact de Fisher. Le profil d’expression génique<br />

était également disponible pour une partie des<br />

échantillons. Les données cliniques étaient disponibles<br />

dans la moitié des cas et des lésions génomiques ont été<br />

évaluées pour leur impact sur les résultats cliniques à l’aide<br />

du test du logrank.<br />

Résultats<br />

Les pertes les plus courantes étaient au niveau de 6q21,<br />

17p13 (19 %), 13q22.3 (15 %), 3p21.31, 13q32.3 (14 %),<br />

1p13.3, 16q23.1 (WWOX) (13 %), 16q23.3– 24.1 (12 %),<br />

1p33 et 16q22.1 (10 %). Les gains les plus courants ont eu<br />

lieu au niveau de 8q22 (20 %), 1q (13 %), 7q (10–15 %;<br />

CDK6, 15 %), 8q24 et 9p24.1 (10 %). ALK - ALCL affichait<br />

un plus grand nombre d’aberrations génomiques en comparaison<br />

avec ALK + ALCL. Les lésions présentant des différences<br />

majeures comprenaient: – 6q21 (35 % vs 6 %),<br />

– 1p13 (26 % vs 3 %), – 3q22 (26 % vs 0 %), – 4q12-q26<br />

(18 % vs 0 %), + 9p21 (17 % vs 0 %), – 17p13 (TP53, 26 %<br />

vs 6 %). Les pertes de 6q21 ciblaient le gène PRDM1,<br />

codant pour BLIMP1. La séquence codante complète<br />

de PRDM1 a été séquencée dans 33 échantillons d’ALK -<br />

ALCL. Une seule mutation somatique, provoquant un<br />

codon-stop, a été identifiée, dans un cas impliquant une<br />

perte d’hétérozygotie à copie neutre (cnLOH) couvrant le<br />

locus PRDM1, ce qui permet de supposer une perte de<br />

protéine fonctionnelle chez ce patient. Dans l’ensemble,<br />

38 % des ALK - ALCL présentaient une perte d’au moins un<br />

allèle de PRDM1. Seuls deux cas présentant une perte<br />

complète de gène ont été observés: le cas d’ALK - avec mutation<br />

somatique plus cnLOH, et un cas d’ALK + avec délétion<br />

homozygote. La perte de 6q21 avait un impact sur la<br />

survie sans progression dans tous les cas d’ALCL, ce qui<br />

reflète probablement son association avec ALK - ALCL,<br />

mais pas chez les patients ALK - seul. Les xénogreffes dérivées<br />

d’échantillons primaires d’ALCL portant la perte de<br />

6q21 présentaient un taux d’expression de BLIMP1 diminué.<br />

La perte de PRDM1 a aussi été détectée dans les<br />

lignées cellulaires dans lesquelles une baisse du taux<br />

d’ARN et de protéines BLIMP1 était aussi observée.<br />

D’autres gènes, membres de la voie PRDM1, ont été identifiés<br />

comme cibles de suppressions focales.<br />

Conclusions<br />

Une série de lésions récurrentes a été identifiée dans<br />

l’ALCL. Parallèlement à la perte de TP53, l’inactivation de<br />

PRDM1 par des pertes génomiques ou des mutations somatiques<br />

était la lésion le plus souvent détectée, et était<br />

plus fréquemment inactivée dans l’ALK - ALCL. PRDM1,<br />

codant pour BLIMP1, un régulateur important de la diffé-<br />

renciation des cellules T, apparaît comme un gène central<br />

dans la pathogenèse d’ALCL. D’autres gènes, appartenant<br />

à la même voie, avaient les mêmes aberrations génétiques<br />

focales dans un plus petit nombre de cas.<br />

Responsable de l’étude<br />

Dr Francesco Bertoni<br />

Laboratorio di oncologia sperimentale<br />

Istituto oncologico della Svizzera italiana (IOSI)<br />

Via Vela 6<br />

CH-6500 Bellinzona<br />

Tél. + 41 (0)91 820 03 67<br />

frbertoni@mac.com<br />

Bron Luc | Identification de nouvelles cibles moléculaires<br />

pour l’immunothérapie dans les carcinomes<br />

épidermoïdes de la sphère ORL (OCS 02191-02-2008)<br />

Identifying targets for, as well as overcoming barriers<br />

to, specific immunotherapy in human head and neck<br />

squamous cell carcinoma<br />

Le traitement des tumeurs ORL (bouche, pharynx et larynx)<br />

dépend du stade et de la localisation de la tumeur<br />

primaire. Si la chirurgie est souvent proposée pour des tumeurs<br />

de petite taille localisées dans la cavité buccale, la<br />

radiothérapie en association avec la chimiothérapie est<br />

une excellente alternative lorsque le cancer est volumineux<br />

ou se trouve dans une région anatomique dont la<br />

fonction est indispensable. Malgré la mise en place de<br />

nouveaux traitements combinés de radio-chimiothérapie<br />

et l’évolution des approches chirurgicales, le taux de récidive<br />

des cancers de la sphère ORL reste élevé et les<br />

chances de guérison totale relativement faibles.<br />

Le rôle du système immunitaire dans la défense de l’hôte<br />

contre le développement d’un cancer est clairement établi.<br />

Dans la phase précoce d’apparition d’un cancer, les<br />

cellules transformées peuvent être éliminées par le système<br />

immunitaire. Un des mécanismes principaux de reconnaissance<br />

de la tumeur par les cellules du système immunitaire<br />

est basé sur l’identification de molécules cibles<br />

exposées à la surface des cellules tumorales, les antigènes<br />

tumoraux spécifiques qui sont reconnus par des globules<br />

blancs avec la capacité, une fois activés, de tuer les cellules<br />

tumorales. Les vaccins anti-tumoraux visent à induire<br />

des réponses vigoureuses des lymphocytes tueurs capables<br />

d’éliminer de façon spécifique les tumeurs.<br />

Nos premiers résultats ont montré que 80 % des tumeurs<br />

de la sphère ORL expriment au moins un antigène susceptible<br />

d’être reconnu par les globules blancs (lymphocytes T)<br />

du système immunitaire, parmi lesquels MAGE-A4 et<br />

MAGE-A3, de la famille des CT. Ces antigènes sont exprimés<br />

dans plus de 50 % des tumeurs. De plus, nous avons<br />

pu mettre en évidence dans le sang circulant de patients<br />

atteints d’un cancer ORL, la présence de lymphocytes T<br />

capables de reconnaître et d’engendrer une réponse immunitaire<br />

spécifique vis-à-vis de ces molécules. Ces premiers<br />

résultats confirment notre hypothèse selon laquelle,<br />

dans ce type de cancer, les patients développent des réponses<br />

immunitaires spécifiques contre la tumeur.<br />

Nous avons donc, dans un deuxième temps, mis en place<br />

une étude clinique de phase I afin de vacciner des patients<br />

atteints de cancer ORL à l’aide d’un mélange de protéines<br />

susceptibles d’activer le système immunitaire de l’hôte.<br />

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