these approches numeriques pour la simulation du bruit a large ...
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Turbulence et <strong>bruit</strong> à <strong>la</strong>rge bande 21<br />
1.1.3 Etude approfondie des phénomènes de génération <strong>du</strong><br />
<strong>bruit</strong> à <strong>la</strong>rge bande<br />
La précédente étude présente l’intérêt d’être adaptée à toute perturbation turbu-<br />
lente incidente: turbulence atmosphérique, sil<strong>la</strong>ges, couche limite. Seul est imposé le<br />
spectre aérodynamique (supposé toutefois isotrope). Amiet [2] a proposé une formu-<br />
<strong>la</strong>tion équivalente à Homicz et George, valide en hautes fréquences (2πf >> Ω) où<br />
<strong>la</strong> rotation peut être approchée par un mouvement rectiligne. Cette hypothèse n’est<br />
en général que peu restrictive si on se réfère à <strong>la</strong> fréquence de passage des aubes<br />
(B >> 1). Par ailleurs, l’auteur utilise une théorie de réponse aérodynamique plus<br />
évoluée et moins restrictive vis-à-vis de <strong>la</strong> compacité. Enfin <strong>la</strong> formule finale ne met<br />
pas en œuvre de fonction de Bessel, ce qui simplifie son application.<br />
Plus spécifiquement, Hanson [48] a publié en 1974 une des premières études<br />
concernant l’ingestion de turbulence atmosphérique. Les mesures au sol ont ainsi<br />
montré un fort étirement des structures turbulentes (rapport de l’ordre de 400)<br />
lié à l’aspiration. Le haut niveau de corré<strong>la</strong>tion aube-à-aube qui en résulte abou-<br />
tit, conformémént aux considérations de Homicz, à un spectre marqué par des pics<br />
étroits aux fréquences de passage des aubes. Les résultats expérimentaux sont par<br />
ailleurs consistants avec un modèle développé par Hanson lui-même et représentant<br />
des structures discrètes aléatoires interagissant avec <strong>la</strong> souff<strong>la</strong>nte d’entrée. L’intérêt<br />
de ce modèle est de ne pas se baser sur un spectre de turbulence, les modèles de<br />
spectres isotropes étant alors en défaut, mais sur les caractéristiques statistiques<br />
des structures discrètes mesurées expérimentalement (moyennes et variances <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />
longueur, <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur, <strong>la</strong> distribution spatiale...).<br />
Récemment, Majumdar et Peake [77] ont mis en œuvre une description analytique<br />
<strong>du</strong> <strong>bruit</strong> à <strong>la</strong>rge bande généré par l’ingestion de turbulence atmosphérique dans<br />
un turboréacteur, adaptée aux conditions de fonctionnement près <strong>du</strong> sol ou en vol.<br />
L’écoulement moyen est calculé selon un modèle analytique et sert de base à l’ap-<br />
plication de <strong>la</strong> Théorie de <strong>la</strong> Distorsion Rapide en conditions incompressibles et<br />
non visqueuses. Ainsi <strong>la</strong> déformation de <strong>la</strong> turbulence, phénomène prépondérant,<br />
est prise en compte dans le calcul, et un simple modèle de spectre isotrope peut<br />
être appliqué à l’amont. Cette étude confirme le fort allongement des structures en<br />
conditions de test au sol aboutissant à une distribution <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> à <strong>la</strong>rge bande selon<br />
des pics é<strong>la</strong>rgis. Par contre, en condition de vol les structures ne sont que faiblement<br />
déformées et le spectre est ap<strong>la</strong>ti, forme plus c<strong>la</strong>ssique <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> à <strong>la</strong>rge bande. L’ana-<br />
lyse des deux configurations présente un intérêt pratique: l’analyse en conditions de