these approches numeriques pour la simulation du bruit a large ...
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Méthodes numériques 43<br />
sentiellement un rôle de dissipation de <strong>la</strong> turbulence, avec un comportement proche<br />
de l’isotropie, ce qui facilite et légitime <strong>la</strong> modélisation. La contribution acous-<br />
tique de ces structures est par ailleurs négligée par rapport aux grosses échelles.<br />
Mathématiquement, le filtrage spatial des équations de Navier-Stokes permet d’ob-<br />
tenir les équations régissant les grandes échelles qui sont alors résolues en modélisant<br />
l’influence des petites échelles, inconnues, par un terme dissipatif. La construction<br />
<strong>du</strong> modèle de sous-maille constitue un point important, ayant une influence sensible<br />
sur les caractéristiques globales de l’écoulement [94]. De nombreux modèles ont ainsi<br />
été développés, qui tendent vers une prise en compte plus fine de <strong>la</strong> turbulence. Ils<br />
sont adaptés par exemple à l’anisotropie en paroi ou au transfert d’énergie des pe-<br />
tites structures vers les grosses (backscatter [5]), et s’éloignent ainsi des conditions de<br />
turbulence homogène isotrope sur lesquelles <strong>la</strong> LES a été initialement développée.<br />
Au final, les calculs LES sont plus coûteux que les calculs RANS: ils nécessitent<br />
un mail<strong>la</strong>ge plus fin et une dissipation maîtrisée afin de préserver les principales<br />
échelles turbulentes. Néanmoins <strong>la</strong> représentation de l’écoulement est plus fidèle, <strong>la</strong><br />
turbulence instantanée étant prise en compte de manière directe dans les équations<br />
d’évolution.<br />
• La simu<strong>la</strong>tion numérique directe (DNS)<br />
Cette approche, <strong>la</strong> plus simple dans son concept, consiste à utiliser des méthodes<br />
suffisamment précises <strong>pour</strong> pouvoir repro<strong>du</strong>ire <strong>la</strong> turbulence directement à partir<br />
des équations de Navier-Stokes. Ceci implique en premier lieu l’utilisation d’un<br />
mail<strong>la</strong>ge très dense permettant <strong>la</strong> représentation des plus petites échelles de <strong>la</strong> tur-<br />
bulence, soit une taille de maille tendant vers l’échelle de Kolmogorov [3]. De plus les<br />
schémas numériques doivent décrire l’évolution de ces structures turbulentes en limi-<br />
tant les erreurs de biais <strong>du</strong>es à <strong>la</strong> discrétisation. Ceci est possible avec des schémas<br />
d’ordre élevé et peu dissipatifs, qui sont malheureusement sensibles aux instabi-<br />
lités numériques et nécessitent une grande quantité de calculs en chaque point de<br />
discrétisation. Cette approche reste à ce jour limitée à des géométries élementaires<br />
qui facilitent l’imp<strong>la</strong>ntation des schémas complexes, et à de faibles nombres de Rey-<br />
nolds (de l’ordre de quelques milliers), car <strong>la</strong> disparité entre les échelles turbulentes<br />
–rapport de l’échelle intégrale sur l’échelle de Kolmogorov– varie en Re 3/4 <strong>pour</strong> une<br />
turbulence homogène isotrope [3], ce qui implique une variation <strong>du</strong> nombre de points<br />
<strong>du</strong> mail<strong>la</strong>ge en Re 9/4 .<br />
Dans le cadre de ce travail les <strong>approches</strong> RANS et LES ont été utilisées, en vue<br />
de l’application à des géométries complexes.