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africa - Institut National du Patrimoine

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Africa XIII/Une église d'époque vandale à Henchir el Gousset (région de Thelepte-Tunisie) Fethi BEJAOUI<br />

d'habitation assez éten<strong>du</strong> subsiste à l'ouest et au sud de cette zone d'activité<br />

in<strong>du</strong>strielle : ici et là apparaissent de très nombreux montants de portes, le plus souvent<br />

avec des linteaux en place (fig. 5).<br />

L'église, objet de cette étude, a été en partie relevée par E. Sadoux au début <strong>du</strong><br />

siècle, et son plan a été publié dans l'oeuvre posthume de P. Gauckler "les basiliques<br />

chrétiennes de Tunisie" (5) . Aucune notice n'accompagne ce plan (fig.6).<br />

Les sondages, le nettoyage et début de dégagement que j'ai effectué entre 1987,<br />

1988 et enfin en 1990, permettent de mieux connaître le monument.<br />

Il s'avère tout d'abord que les dimensions d'ensemble, les limites et une partie de<br />

l'organisation intérieure de l'église sont sensiblement celles qui ont été relevées par<br />

Sadoux, alors que l'édifice était enfoui sous plus d'un mètre de terre par rapport au sol<br />

antique et au dallage (fig.7).<br />

La dernière campagne qui a surtout concernée les dépendances de l'église de son<br />

côté sud a laissé apparaître une série de pièces de dimensions variables qui sont au<br />

nombre de quatre et dont le rôle commence à se préciser malgré le fait que la fouille<br />

n'est qu'à ses débuts. (Fig 8.a.b)<br />

Description de l'édifice<br />

L'église et ses dépendances, maintenant dégagées, forment un rectangle long de<br />

33m et large d'environ 11,40 m. La nef centrale est large de 3,10 m en moyenne, quant<br />

aux bas-côtés, ils sont légèrement plus larges avec une moyenne de 3,13 m, c'est<br />

d'ailleurs une des caractéristiques qui se retrouvent dans d'autres églises de la région, en<br />

particulier à Thala (fig.9), Sbeïtla et Thelepte (6) . Les trois nefs sont séparées par des<br />

piliers, les travées étant profondes d'environ 2,40 m. Leur nombre n'est pas de huit<br />

comme on peut le voir sur le plan Sadoux, mais seulement de sept; en effet la première<br />

travée <strong>du</strong> plan correspond plutôt à un porche qui précède la nef médiane proprement<br />

dite, on n'accède pas à ce porche par trois ouvertures percées dans la façade sud-ouest,<br />

mais plutôt par une seule porte axiale dont on a retrouvé écroulé sur le seuil, le linteau<br />

orné d'un chrisme (7) (fig. 10) Par conséquent, les deux autres ouvertures <strong>du</strong> plan<br />

Sadoux sont à éliminer et il faut comprendre que les montants que Sadoux a cru<br />

observer ne sont en réalité que les chaînages des murs en moellons. Par ailleurs le mur<br />

de séparation indiqué sur le même plan au niveau de la première travée sud-ouest<br />

trouve son pendant exact dans le bas côté nord-ouest. On disposait ainsi de deux<br />

passages larges d'environ 1,30 m qui permettaient la communication entre le porche et<br />

les traces <strong>du</strong> système de fermeture. En revanche nous ne savons rien de sûr encore à<br />

propos <strong>du</strong> passage entre le porche et la nef centrale. Les sondages effectués récemment<br />

entre les deux piliers n'ont pas permis de retrouver un moyen de séparation. Peut être<br />

faudrait il supposer l'existence d'une entrée sans porte ?<br />

Enfin, une autre ouverture latérale a été aménagée dans le mur sud-est <strong>du</strong><br />

porche, nous avons retrouvé en place un seuil large de 1,25 m. Le début des<br />

dégagements de ce secteur nous a permis non seulement de retrouver une longue pièce<br />

(5) Gauskler P. Basiliques chrétiennes de Tunisie (1892-1904) Paris, pl.XXVI.<br />

(6) Pour les exemples, Duval N., 1972, op. cit, p. 1141, id, les églises <strong>africa</strong>ines à deux<br />

absides, II, Inventaire des monuments, interprétation, Paris, 1973 p. 211 et ss p. 220.<br />

(7) On signalera qu'un autre linteau est connu depuis le XIX ème siècle et que nous<br />

n'avons malheureusement pas retrouvé. Il porte l'inscription "Spes in deo" : Gauskler,<br />

op. cit = C.I.IL, VIII, 823.<br />

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