le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli
le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli
le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
prophètes et autres nabi d’Israël étaient tout aussi capab<strong>le</strong>s d’accomplir que tous <strong>le</strong>s arhats et sâdhus<br />
exportés depuis l’Inde: sections narratives empruntées, quant à la structure et aux détails, aux contes et<br />
légendes qui circulaient à la cadence des caravanes, mais cela vaut tout aussi bien pour toutes <strong>le</strong>s<br />
sections juridiques et mora<strong>le</strong>s! Bien sûr qu’il faut faire son miel de toutes <strong>le</strong>s bonnes f<strong>le</strong>urs qu’abrite<br />
<strong>le</strong> jardin! De nouveau, va-t-on reprocher à Moïse et à ses ému<strong>le</strong>s rewriters de s’être inspirés, eux,<br />
après 537 et l’exil à Babylone, - comme il l’avait fait, lui, pour l’Égypte, - du Code d’Hammourabi<br />
pour donner une forme vénérab<strong>le</strong> aux fameux Dix Commandements? Alors pourquoi s’étonner si <strong>le</strong>s<br />
écrivains évangélistes, en <strong>le</strong>ur temps, ont puisé dans la ‘sila’ bouddhique, pour <strong>le</strong>s préceptes moraux,<br />
comme ils l’auraient fait avec <strong>le</strong>s ‘Jatakas’, pour certains patterns narratifs?<br />
Il faut lire Propp, Métilinski et Troubetzkoï, si ce n’est pas encore fait!... Mais que font en permanence<br />
<strong>le</strong>s Chen Kaïge et Yang Zhimou chinois qui emportent à Cannes des Palmes et encore des Palmes?<br />
Simp<strong>le</strong>ment des films chinois, mais en utilisant des techniques narratives cinématographiques<br />
occidenta<strong>le</strong>s: on ne va pas pour autant <strong>le</strong>s qualifier de ‘WASPs’! Quant à James Ivory, qui parvient si<br />
esthétiquement à recréer <strong>le</strong>s atmosphères étouffantes et assassines d’une Ang<strong>le</strong>terre victoriennement<br />
pudibonde et perverse, il n’est pas plus puritain ni schizophrène que (vous, je l’espère, et) moi!<br />
- Que <strong>le</strong>s premiers adeptes de Jésus, donc, - <strong>le</strong>s ‘Chrestoï’, <strong>le</strong>s Chrétiens, comme <strong>le</strong>s Antiochiens,<br />
vers 47, <strong>le</strong>s baptisèrent pour la premières fois, - à cours d’invention et pressés par <strong>le</strong>s malheurs du<br />
temps (qui ne manquaient pas) aient paré au plus urgent en sacrifiant de l’essentiel, et se soient<br />
rabattus, - entre <strong>le</strong>ur fuite de Jérusa<strong>le</strong>m, sa destruction par Tibère, puis sa reconstruction par<br />
Hadrien (40-135), - sur des modè<strong>le</strong>s existants, pour s’en inspirer, <strong>le</strong>s phagocyter, <strong>le</strong>s éradiquer et<br />
prendre <strong>le</strong>ur place, ils n’ont fait qu’agir comme tous <strong>le</strong>s ‘fondateurs de religion’, surtout en milieu<br />
hosti<strong>le</strong>. Malheureusement!<br />
- « Mais pourquoi, alors, êtes-vous prêtre de cette Église que vous critiquez? - Mais précisément<br />
parce qu’el<strong>le</strong> est et demeure, dans <strong>le</strong> panorama de toutes <strong>le</strong>s églises chrétiennes que je connaisse<br />
(issues de l’Orthodoxie et de la Réforme), MALGRE TOUT ET LE RESTE, la moins infidè<strong>le</strong> à ce<br />
que la Bonne Nouvel<strong>le</strong> de Jésus avait et conserve de radical et d’universel. « Tant qu’on peut être<br />
catholique romain et rester lucide… »<br />
- Mais <strong>nous</strong> avons encore beaucoup de chemin à faire pour être fidè<strong>le</strong>s au Christ Jésus, pour devenir<br />
chrétiens: pour vivre et mourir comme lui (voir Hans Küng, et son “Christ sein”, Être Chrétien).<br />
Une Voie longue et étroite!<br />
Je suis allé brû<strong>le</strong>r ma corbeil<strong>le</strong>/sac plastique ‘des papiers de la Quarantaine’, et je suis resté là, jusqu’à<br />
la dernière flammèche: une véritab<strong>le</strong> crémation d’un ‘témoin quotidien’ en quelque sorte, qui part en<br />
fumée, mais que <strong>le</strong> léger vent qui soufflait, emmenait ail<strong>le</strong>urs, où je vais…Vers 13h, Taë-ri est venu,<br />
mais pas seul. Sandima l’accompagnait: trois heures de discussion sur Bouddhisme et Christianisme<br />
comparés! Puis <strong>le</strong> Maître de sôn est passé, entouré d’une petite cour, et correspondant bien aux<br />
descriptions que mes amis m’en avaient faite: incolore, inodore et sans saveur!… Nous avons échangé<br />
nos coordonnées et j’ai rappelé à Taë-ri de confirmer par téléphone au taxi, qu’il vienne bien me<br />
prendre demain, ici, à sept heures. Puis sous un merveil<strong>le</strong>ux so<strong>le</strong>il bien aéré, je <strong>le</strong>s ai accompagnés<br />
jusqu’à la grande porte!<br />
Giancarlo Coco, - c’est son nom dans <strong>le</strong> civil, - aura été <strong>le</strong> dernier être humain, à la fois de l’Ouest et<br />
de l’Est (un transfuge!), que j’aurai vu à Songgwang sa, et pas de n’importe quel Ouest: l’Italie! C’est<br />
décidément el<strong>le</strong>, qui m’aura accompagné jusqu’ici (mon livre pour la route était “Désir d’Italie” de<br />
Jean-Noël Schifano), et qui maintenant me donne rendez-vous à nouveau! Eh bien soit: ma première<br />
escapade de Nice, en 1999, sera pour Crémone, ses violons et ses fruits confits à la moutarde vieil<strong>le</strong> (la<br />
‘mostarda’), Mantoue pour <strong>le</strong>s Gonzague, <strong>le</strong> Palazzo Té et <strong>le</strong> Teatrino della Sabionnetta, Vérone pour<br />
Roméo et Juliette, Vicence pour Andrea Palladio, sa Villa Rotonda et son Teatro Olimpico, et Padoue<br />
pour Saint Antoine et ses gâteaux de morue à la po<strong>le</strong>nta et à l’encre de seiche!<br />
Il est temps que je songe à préparer mon bagage…<br />
KAM RO AM, 31 MAI 1998. DIMANCHE DE PENTECÔTE.<br />
Il est 6h45 : dans un quart d’heure, un taxi me transportera à Gok Chôn, où m’attend un bus pour<br />
Kwangjiu, puis un autre taxi pour l’aéroport d’où je m’envo<strong>le</strong>rai pour Séoul: une intervention dans <strong>le</strong><br />
séminaire annuel SOMFY, lundi matin au Novotel Ambassador et <strong>le</strong> soir, j’atterrirai à Hong-Kong,<br />
pour d’autres conférences et un saut à Tokyo. Je passerai Juil<strong>le</strong>t sur <strong>le</strong>s routes de Jordanie, de Syrie et<br />
du Liban. C’est en août seu<strong>le</strong>ment que je verrai de nouveau la Baie des Anges…