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le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli

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tout cela <strong>nous</strong> est raconté avec l’image du FEU (rappelons-<strong>nous</strong> Jésus dans Lc 12,49: Je suis venu<br />

apporter <strong>le</strong> FEU sur la terre, et comme j’ai hâte qu’il brû<strong>le</strong>!). Il n’y a eu pas plus de buisson que de<br />

langues! Ce fut <strong>le</strong>ur façon de <strong>nous</strong> dire que l’Esprit de Dieu s’est mêlé au <strong>le</strong>ur, comme <strong>le</strong> feu se mê<strong>le</strong><br />

au feu: que dit d’autre Kusan (1982 : 183, ‘Transmettre l’Esprit par l’Esprit, c’est transmettre du feu<br />

avec du feu’)?<br />

J’aimerais prendre deux autres exemp<strong>le</strong>s, illustrant, ceux-ci, l’impossibilité de ‘fixer’ l’expérience de<br />

l’Éveil/Vision dite Béatifique (Voir l’Invisib<strong>le</strong>), qui fait que la Voie pour y atteindre, qu’el<strong>le</strong> soit<br />

bouddhique ou chrétienne, est d’abord un chemin, ensuite un chemin et encore un chemin, jamais un<br />

point d’arrivée! Mais la preuve étant faite que l’on peut, par <strong>le</strong> ‘travail sur soi aidé de la grâce’ (et<br />

quels que soient <strong>le</strong>s noms qu’on <strong>le</strong>ur donne!), parvenir à goûter quelque étincel<strong>le</strong> de cet Éveil/Vision,<br />

<strong>le</strong>s mystiques rapportent qu’alors on ne s’en remet jamais, et qu’on n’attend plus qu’une chose, c’est <strong>le</strong><br />

Nirvana/Ciel!… Comment cela se passe-t-il à la ‘Transfiguration’ (Mt 17,1-8; Mc 9, 2-8; Lc 9, 28-36)<br />

et à ‘Emmaüs’ (Lc 12, 30-32)?<br />

Pour <strong>le</strong> Thabor, trois discip<strong>le</strong>s sont ‘choisis’ par Jésus pour l’accompagner: Pierre, Jacques et Jean<br />

(pourquoi eux, et pas <strong>le</strong>s autres, n’est pas ici la question). On ne <strong>le</strong>s avertit pas. ‘Soudain’, ils ‘voient’<br />

Jésus en grande conversation avec Moïse et Élie (Passé, Présent et Futur/<strong>le</strong>s Trois Temps sont bel et<br />

bien devenus Un ‘temps?’ Unique). Ils entendent parfaitement ce qui se dit: la prochaine ‘montée’ de<br />

Jésus à Jérusa<strong>le</strong>m pour y être crucifié, puis la voix de Dieu lui-même consacrant Jésus comme son Fils<br />

et son Messie. Pierre, dans sa naïveté de pêcheur du lac, propose même qu’on reste là et qu’on dresse<br />

trois tentes, une pour chacun: eux, <strong>le</strong>s discip<strong>le</strong>s dormiront à la bel<strong>le</strong> étoi<strong>le</strong>! Et puis, tout aussi<br />

soudainement, tout cesse: Jésus, qui avait ‘trans’-gressé <strong>le</strong>s lois de l’en deçà pour al<strong>le</strong>r dans l’au-delà,<br />

‘ré’-gresse. ‘Trans’-figuré, il va ‘re’-figurer. Sachant d’ail<strong>le</strong>urs la chose ‘incroyab<strong>le</strong>’, il conseil<strong>le</strong> aux<br />

discip<strong>le</strong>s de n’en par<strong>le</strong>r à personne: on ne <strong>le</strong>s croirait pas! Pierre, Jacques et Jean devront chacun<br />

suivre <strong>le</strong>ur destinée avant de ‘re’-trouver’ tout çà: Jacques, lapidé à Jérusa<strong>le</strong>m, Pierre crucifié la tête en<br />

bas dans <strong>le</strong> Circus Vaticanus de Rome: quant à Jean, la tradition <strong>le</strong> fait s’éteindre plus que centenaire<br />

dans l’î<strong>le</strong> de Patmos, près d’Éphèse, où il se serait retiré avec Marie, la Mère de Jésus!<br />

Pour Emmaüs, Cléophas et son compagnon (?) sont ‘abordés’ par <strong>le</strong> voyageur (« s’approcha d’eux et<br />

fit route avec eux »). Chemin faisant, il <strong>le</strong>ur fait un cours d’exégèse biblique. « Reste avec <strong>nous</strong>! », lui<br />

demandent-ils. On s’assoit dans l’auberge; à la fraction du pain, “<strong>le</strong>urs yeux s’ouvrirent, et ils <strong>le</strong><br />

reconnurent… mais il avait disparu de devant eux”. Ils retournent aussitôt à Jérusa<strong>le</strong>m avertir tout <strong>le</strong><br />

monde. On ne sait pas ce qu’ils sont devenus.<br />

Même schéma structural pour <strong>le</strong>s deux récits: initiative souveraine de Jésus; soudaineté du<br />

déc<strong>le</strong>nchement, du dérou<strong>le</strong>ment et de la fin de l’évènement; désir impossib<strong>le</strong> des témoins d’éterniser <strong>le</strong><br />

temps: il <strong>le</strong>ur faudra vivre <strong>le</strong>ur vie, d’abord, avant de retrouver La Vie, ensuite!<br />

Mais ils (Moïse, <strong>le</strong>s Apôtres, - entre autres Pierre, Jacques et Jean, - Cléophas et son compagnon de<br />

route) ont trouvé Leur Vraie Nature et il <strong>le</strong>ur a été transmis L’Esprit par l’Esprit! De même Thomas<br />

Didyme et Thomas Becket!...<br />

Mais la femme du Han Yang? Mais Thomas l’Imposteur?<br />

KAM RO AM, 16 MAI 1998.<br />

A 2h15, ma nuit était finie. Nul bruit, pourtant, nul cauchemar ni insomnie…Il p<strong>le</strong>uvait: peut-être la<br />

pluie? Mais el<strong>le</strong> était si fluette et douce! Je me suis automatiquement mis en place pour la nocturne: çà<br />

devient un réf<strong>le</strong>xe, maintenant. Et puis, je n’ai pas voulu me rallonger aussitôt. J’ai enfilé une veste,<br />

coiffé mon bonnet, pris un coussin et mon plaid, et me suis installé sur la véranda de mon actuel<strong>le</strong><br />

cellu<strong>le</strong>, qui donne directement sur <strong>le</strong> jardin. On ne distinguait pas la barrière du Chogye, <strong>le</strong>s nuages et<br />

la brume ayant tout recouvert; je ne pouvais voir que jusqu’aux bambous géants, à cinquante mètres.<br />

La végétation se détachait sur un fond de ouate sa<strong>le</strong>: il faisait frais, mais pas de vent; la pluie, fine et<br />

constante, accompagnait l’immobilité tota<strong>le</strong> de tout ce que je voyais Comme un arrêt sur image avec<br />

grésil<strong>le</strong>ment. Je suis resté moi-même sans un mouvement jusqu’à l’ankylose habituel<strong>le</strong>.<br />

Il y avait de l‘ « acquiescement » en moi: intérieurement, je disais ‘oui’ à tout. Je disais oui à ma<br />

présence ici, à la nature paradisiaque de ‘mon’ ermitage, à la nuit immobi<strong>le</strong>, à ces méditations<br />

surprenantes, à tout ce temps passé à Songgwang sa, à la chance/grâce unique qui est la mienne. Je

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