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le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli

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D’un coté comme de l’autre, <strong>le</strong> « Mais oui! » et <strong>le</strong> “Mais bien sûr!” sont des ‘prises de conscience’<br />

implicites qui se passent de commentaires, parce qu’on ne peut en faire aucun. En quoi, en effet, la<br />

réponse de Monsieur Mil<strong>le</strong>t était-el<strong>le</strong> une réponse logique à la question impossib<strong>le</strong> que <strong>le</strong> jeune<br />

homme lui posait? Pourtant la question fut posée et entendue. Comprise? Qui peut dire ce qui a été<br />

compris par <strong>le</strong> Maître? Et on y a répondu, à la satisfaction manifeste des questionneurs. Mais là<br />

encore, qui peut dire ce qui a été compris? Une ‘évidence’ apparemment s’est faite sur ‘un possib<strong>le</strong><br />

avant l’origine’ d’une part, et sur ‘une supériorité du savoir sur <strong>le</strong> voir’. Et sans nul besoin de<br />

démonstration discursive, de détour conceptuel, ni d’argumentation scolastique<br />

Le hwadu de Hui-neng fait de même. Il postu<strong>le</strong> et tient comme acquis qu’ ‘il y aurait un moment<br />

d’avant la dichotomie, la dualité, la discrimination’. Et il pose la question (“quel est votre véritab<strong>le</strong><br />

visage/ Moi?”, <strong>nous</strong> y reviendrons plus tard,) ‘ à partir de cette évidence’. Ce faisant, il embarque <strong>le</strong><br />

méditant dans une aventure tel<strong>le</strong>, que ce dernier devra mettre en doute son propre système de référence<br />

spatio-temporel, de façon à correspondre autant que possib<strong>le</strong> au ‘cadre de méditation’ imposé.<br />

‘Logiquement’, <strong>le</strong> méditant ‘doit’ perdre toute orientation; éprouver l’intangibilité d’un vide du<br />

discours; cesser de ‘penser conceptuel<strong>le</strong>ment’ puisqu’on lui en retire <strong>le</strong>s moyens usuels; fixer<br />

obstinément son mur et répéter sans arrêt <strong>le</strong> hwadu, puisque c’est la seu<strong>le</strong> et dernière ‘chose’ qui <strong>le</strong><br />

rattache encore à son port de départ.<br />

“Tous <strong>le</strong>s concepts que vous avez formés dans <strong>le</strong> passé doivent être rejetés et considérés comme<br />

vides…Dès que surgissent pensée et sensation, vous tombez dans <strong>le</strong> dualisme. Le temps sans origine et<br />

<strong>le</strong> moment présent ne sont qu’une seu<strong>le</strong> et même chose. Il n’y a pas de ceci et de cela. Comprendre<br />

cette vérité s’appel<strong>le</strong> complète et tota<strong>le</strong> Illumination”, enseigne Huang-po (Blofeld 1959 : 56, 58).<br />

Et moi qui pensais qu’il y a un début à tout…<br />

Un fax de deux pages vient de tomber des Alpes Maritimes: c’est de Georges Emmanuel Hourant.<br />

J’écrirai son artic<strong>le</strong> d’ici dimanche. Mais je ne me sens pas prêt à écrire quoi que ce soit pour la<br />

presse!<br />

J’ai un peu de fièvre: je vais me coucher!<br />

KAM RO AM, 23 AVRIL 1998.<br />

FESTIVITES EN L’HONNEUR DE CHINUL,<br />

FONDATEUR DE SONGGWANG SA AU 13ème sièc<strong>le</strong><br />

J’ai relativement mal dormi, j’ai eu froid, il a plu toute la nuit, il p<strong>le</strong>ut encore ce matin, c’est parti pour<br />

p<strong>le</strong>uvoir toute la journée, Chinul ou pas Chinul! J’ai fait mes nocturne et matutina<strong>le</strong>, tant bien que mal,<br />

en retard et avec un genou droit douloureux. Il est huit heures moins <strong>le</strong> quart, et ‘<strong>le</strong> canard est toujours<br />

vivant’!<br />

Y a-t-il plus précise définition de l’éternité que cel<strong>le</strong> de Huang-po? “Le temps sans origine et <strong>le</strong><br />

moment présent ne sont qu’une seu<strong>le</strong> et même chose…” Ni plus fulgurante définition de la ‘situation<br />

avant <strong>le</strong> big bang’, que la sienne? “Il n’y a pas de ceci et cela…”<br />

Bereshit bara Élohim. Ce sont <strong>le</strong>s trois premiers mots du premier verset du premier chapitre du<br />

premier livre de la Bib<strong>le</strong>, la Genèse: Au commencement Dieu/x cré-a/èrent. Commencement et<br />

création coïncident dans <strong>le</strong> temps qui débute à l’origine et création et temps sont inaugurés. ‘La<br />

séparation est instituée’, comme principe de création (sec/mouillé; haut/bas; jour/nuit; ciel/terre et, au<br />

bout du compte et comme couronnement du tout, homme/femme, …qui vont continuer à <strong>le</strong>ur tour<br />

avec savoir/pas savoir, nu/pas nu, et fina<strong>le</strong>ment bien/mal). Un peu rapide, tout cela; mais l’essentiel est<br />

dit. Qu’on appel<strong>le</strong> cette structure ‘séparation’ (<strong>Paul</strong> Beauchamp), dualisme / dualité, dichotomie,<br />

distinction / discrimination… l’Occident en a hérité un caractère acquis dans son cortex cérébral<br />

Dharma, Tao et Yin/Yang: pratiquement aux mêmes époques se met en place, en Inde et en Chine, une<br />

appréhension du monde, qui ne cherche pas à en expliquer l’origine, mais qui <strong>le</strong> constate tel qu’il est,<br />

avec sa tension interne constitutive: une espèce de principe à doub<strong>le</strong> polarité régissant chaque et tout<br />

élément des domaines concret et abstrait: atman/anatman; nian/wu nian, sin/wu xin, wei/wu wei;<br />

yin/yang. Le comb<strong>le</strong>, c’est que ces ‘choses’ non seu<strong>le</strong>ment ne peuvent pas être considérées dans une<br />

seu<strong>le</strong> de <strong>le</strong>urs deux parties, indépendamment l’une de l’autre, mais encore n’ont el<strong>le</strong>s-mêmes

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