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le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli

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…et qu’avant qu’Abraham ne fût, il est,…et qu’Abraham s’est réjoui jadis, de son avènement,<br />

aujourd’hui,… puisqu’il n’y a, puisqu’il n’y a jamais eu d’avant ni d’après, que tout est aujourd’hui,<br />

maintenant et à jamais! (Amen!)<br />

Abîme de l’unité primordia<strong>le</strong> de l’ ‘être-non être’ et de sa chute dans l’espace-temps (dirait Émi<strong>le</strong><br />

Cioran)! Chemin de Siddhârta pour se libérer de la souffrance et retrouver en soi <strong>le</strong> siège même de cet<br />

‘être-non être’ où la naissance et la mort, - la naissance mort, devais-je écrire en un seul mot, - est<br />

(sont) assumée(s) dans un paradoxe qui dé contrarie <strong>le</strong>s contraires. La même réalité se donne à<br />

consommer eucharistiquement ce soir du Jeudi Saint: la mort vie va être assumée par Jésus (mort)-<br />

Christ (vie) réalisant sa vraie doub<strong>le</strong> nature (homme et <strong>dieu</strong>) et la perpétuant, tant qu’il y aura des<br />

hommes dans l’espace-temps, par <strong>le</strong> pain et <strong>le</strong> vin.<br />

Le Bouddha n’est pas <strong>dieu</strong>;<br />

- il dit qu’il s’est sauvé lui-même,<br />

parce qu’il est parvenu, par son<br />

formidab<strong>le</strong> effort, à voir sa vraie<br />

nature, faite de non dualité: tout est<br />

un.<br />

- Il dit aussi qu’il ne peut rien pour<br />

personne, et que chacun, s’il <strong>le</strong> veut<br />

et <strong>le</strong> peut, doit à son tour parcourir <strong>le</strong><br />

chemin, en ne comptant que sur ses<br />

propres forces.<br />

- Il dit enfin qu’il n’a atteint à rien, en<br />

fait, puisque cette vraie nature de<br />

Bouddha était en lui, - comme el<strong>le</strong><br />

est en chacun, - déjà depuis toujours,<br />

mais qu’il n’était pas assez éclairé<br />

(illuminé) pour la voir: il n’y a rien à<br />

chercher ni à attendre en dehors de<br />

soi-même.<br />

Chacun est sa propre î<strong>le</strong> et son propre<br />

refuge<br />

Le Christ est <strong>dieu</strong>;<br />

- il dit que ‘<strong>dieu</strong> comme lui’ (<strong>le</strong> ‘Père’), par la<br />

puissance de “<strong>dieu</strong> comme eux” (l’’Esprit’) l’a sauvé,<br />

parce que lui-même est parvenu, par sa formidab<strong>le</strong><br />

foi, à voir sa vraie doub<strong>le</strong> nature, faite de dualité<br />

assumée en une personne et un <strong>dieu</strong>: 'homme <strong>dieu</strong>' et<br />

'<strong>dieu</strong>–avec <strong>dieu</strong>'.<br />

- Il dit qu’il peut tout pour chacun, s’il <strong>le</strong> demande,<br />

mais que chacun s’il <strong>le</strong> veut, avec son aide (grâce),<br />

doit parcourir <strong>le</strong> chemin, en sachant qu’il n’a atteint à<br />

rien, en fait, puisque sa vraie nature humano divine<br />

était en lui, - comme el<strong>le</strong> est en chacun, - déjà depuis<br />

toujours, et qu’il n’est pas seul.<br />

- Il dit enfin, qu’il devait cependant passer par<br />

l’obscurité de l’espace-temps pour l’expérimenter<br />

comme tout homme et l’éclairer de sa lumière divine,<br />

pour que chacun reconnaissance sa véritab<strong>le</strong> nature,<br />

son vrai moi, son propre esprit: tout est accordé à qui<br />

cherche et demande.<br />

Nul n’est une î<strong>le</strong> et nul n’est sans patrie.<br />

SONGGWANG SA, 10 AVRIL 1998.VENDREDI SAINT.<br />

Le cœur du Bouddhisme dans sa version Zen est vraiment d’évacuer la perception sensitive et la<br />

pensée conceptuel<strong>le</strong>, alors que tout notre philosophie occidenta<strong>le</strong>, depuis <strong>le</strong>s Grecs, bien sûr, mais pour<br />

l’Occident chrétien, depuis Thomas d’Aquin (avec sa reprise d’Aristote: Nihil est in intel<strong>le</strong>ctu quod<br />

prius non fuerit in sensu : l’intelligence passe par <strong>le</strong>s sens, la perception) et depuis Descartes (Je<br />

pense, donc je suis), <strong>nous</strong> fait affiner, tout en <strong>le</strong>s mettant en doute parfois, nos capacités de percevoir<br />

<strong>le</strong> monde et d’affirmer notre existence par <strong>le</strong> fait même que <strong>nous</strong> pouvons <strong>nous</strong> concevoir percevant <strong>le</strong><br />

monde! Il ne s’agit pas ici d’enfoncer des portes ouvertes ni de décerner des brevets d’excel<strong>le</strong>nce, mais<br />

de souligner encore plus <strong>le</strong> handicap atavique, pourrait-on dire, dont est frappé l’homme occidental, -<br />

théologien en sus, dans mon cas, - en face d’affirmations de départ radica<strong>le</strong>ment antipoda<strong>le</strong>s, comme<br />

cel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> Bouddhisme en général, et sa version Zen, en particulier, posent comme conditions de<br />

possibilité de la démarche à entreprendre: ce que <strong>nous</strong> pensons percevoir n’a aucune existence propre,<br />

<strong>nous</strong> ne sommes que <strong>le</strong>s jouets de nos sens et ce, toujours; distinguer <strong>le</strong> réel et <strong>le</strong> nommer, discriminer<br />

la réalise et l’identifier ne sont que des opérations illusoires, parce qu’<br />

il n’y a qu’un réel, et il est un, qu’une réalité, et el<strong>le</strong> est une: <strong>nous</strong> sommes, là encore, <strong>le</strong>s jouets de notre<br />

activité menta<strong>le</strong>, d’autant plus qu’il n’y a, en fait, pas plus d’être que de non-être ! Parvenir à ne plus être<br />

affecté par aucune perception sensitive, ainsi qu’à ne plus avoir ni idée, ni opinion, ni jugement sur rien ni<br />

personne, c’est parvenir à la vérité sur soi, qui est d’être libre absolument par rapport à tout et par<br />

rapport à soi-même, de <strong>le</strong> saisir dans un flash, de prendre conscience que c’est <strong>le</strong> cas depuis toujours, et<br />

de reprendre sa vie “ordinaire”, mais complètement détaché d’el<strong>le</strong>.

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