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le sourire immobile pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli

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de son esprit devenu fou!<br />

N’al<strong>le</strong>z pas gagner votre vie en dansant avec une rame,<br />

vous abusant,<br />

et menant une existence vide.<br />

Les nuages de la montagne<br />

et la lune que reflète la mer,<br />

reposent en paix, à <strong>le</strong>ur guise.”<br />

Cette mère de sept enfants; <strong>le</strong> septième enfant dont el<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s frères et sœurs n‘arrivent pas à percer<br />

l’ORIGINE; ce Maître foldingue qui répond mystérieusement ‘d’un coup, d’un seul’; et fina<strong>le</strong>ment la<br />

mère qui se débarrasse de l’enfant, car el<strong>le</strong> pense qu’el<strong>le</strong> est incapab<strong>le</strong> de l’é<strong>le</strong>ver: el<strong>le</strong> n’a pas pu se<br />

réjouir, alors el<strong>le</strong> <strong>le</strong> noie…Parce qu’il n’ ‘EST PAS COMME’ <strong>le</strong>s autres, el<strong>le</strong> ne peut pas <strong>le</strong><br />

reconnaître: el<strong>le</strong> est incapab<strong>le</strong> de reconnaître sa propre Altérité, sa propre nature profonde, à qui el<strong>le</strong> a<br />

pourtant ‘donné <strong>le</strong> jour’ el<strong>le</strong>-même, après six essais infructueux; ses autres enfants non plus ne l’ont<br />

pas reconnue, el<strong>le</strong>, en sa nature de Bouddha, ni <strong>le</strong> pseudo Maître qui danse avec sa rame, ni<br />

personne!…Quand Kusan dit qu’il lui aurait demandé son identité, il sait que <strong>le</strong> bébé (in-fans = qui ne<br />

peut par<strong>le</strong>r) n’aurait pas pu répondre. Alors il énumère ‘théologiquement’ <strong>le</strong>s Trois Corps du<br />

Bouddha: <strong>le</strong> Bouddha Vairocana, Bouddha du Monde du Trésor F<strong>le</strong>uri (Flower Treasury World<br />

Buddha), c’est-à-dire l’Ultime Absolu où se mê<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s mondes nouménal et phénoménal; puis <strong>le</strong><br />

Bouddha Rocaina (autre appellation du précédent suivant <strong>le</strong>s recensions des textes); enfin Siddhârta<br />

Bouddha, <strong>le</strong> Bouddha historique (pour plus de détails, voir Buswell 1983 : 230, note 16).<br />

N’est-ce pas triste, en effet, de passer à coté de soi-même, de se manquer, de ne pas se reconnaître: de<br />

ne pas ‘connaître <strong>le</strong> chemin’ (Didyme), de devoir ‘<strong>le</strong> payer de la vie’ (l’archevêque), de ‘ne pas savoir<br />

la vérité sur soi’ (l’imposteur)! Le chemin, la vie, la vérité (Jn 14, 6b)! Cela résonne très fort en moi:<br />

cette trinité christique et, plus haut, la trinité bouddhique ne peuvent me laisser indifférent!… La<br />

vieil<strong>le</strong> femme du Han Yang s’est suicidée, en quelque sorte, en noyant l’ ’enfant’ qu’el<strong>le</strong> n’attendait<br />

plus; <strong>le</strong> vieillard Siméon (Lc 2, 28-32) s’est réjoui d’avoir reconnu avant de mourir l’’’enfant’ qu’il<br />

attendait depuis toute sa vie. Didyme était présent la semaine suivante (Jn 20,26), il avait fini par<br />

trouver <strong>le</strong> chemin; l’archevêque a préféré la vie éternel<strong>le</strong> à la terrestre: ‘l’Autre en eux’ s’est révélé à<br />

eux et a été reconnu par eux. L’imposteur cherche toujours (?) la vérité sur lui: y parviendra-t-il un<br />

jour comme <strong>le</strong>s deux autres Thomas, et s’il y parvient, la reconnaîtra-t-il et l’assumera-t-il comme<br />

sienne, ou bien en sera-t-il tel<strong>le</strong>ment ‘surpris’ qu’il la rejettera, se néantisant ipso facto?<br />

Je viens de relire ce qui précède: je tremb<strong>le</strong> encore d’émotion. La femme du Han Yang et Thomas<br />

l’Imposteur ne sont pas théoriques dans ma vie, mais potentiels. (Cela doit avoir une portée généra<strong>le</strong>,<br />

mais je par<strong>le</strong> pour moi). El<strong>le</strong> avait un réel problème, et el<strong>le</strong> s’en est ouverte. Le moine l’a frappée (!) et<br />

ne lui a pas répondu: à moins que <strong>le</strong> coup de rame fût une/sa réponse. Mais comment l’interpréter!…<br />

Je pense à Marie de Nazareth. Prenons <strong>le</strong> texte au premier degré: en mettant au monde son propre<br />

Créateur, el<strong>le</strong> se révè<strong>le</strong> ‘Mère de Dieu’. Qu’en savait-el<strong>le</strong>, el<strong>le</strong>, au moment de ces évènements?<br />

L’ombre de l’Esprit qui la couvrait, abritait en el<strong>le</strong> une expérience ineffab<strong>le</strong>: en acceptant l’offre de<br />

Dieu, el<strong>le</strong> se reconnaissait intuitivement ‘capab<strong>le</strong> de lui’, capab<strong>le</strong> de <strong>le</strong> porter, capab<strong>le</strong> de lui donner un<br />

corps à partir de son propre corps. La Marie de l’Annonciation, dans <strong>le</strong> non-dit, reconnaît, assume et<br />

va vivre sa vraie nature et son altérité radica<strong>le</strong>: nature et altérité divines.<br />

KAM RO AM, 15 MAI 1998.<br />

Kam ro am était <strong>le</strong> Royaume des F<strong>le</strong>urs et du Si<strong>le</strong>nce: <strong>le</strong> voici transformé en Royaume des Oiseaux et<br />

des Chants! Leur bal<strong>le</strong>t sonore m’a effectivement réveillé ce matin: l’aube se faisant de plus en plus<br />

précoce, ils ont été plus efficaces que <strong>le</strong> moine excitateur du monastère que je n’entendais plus qu’en<br />

fonction de la direction du vent. Les nids des recoins de la corniche ont fait <strong>le</strong>ur p<strong>le</strong>in: çà pépie à<br />

p<strong>le</strong>ins gosiers. J’arrive du chemin de ronde où je me réchauffais aux rayons hésitants d’un so<strong>le</strong>il<br />

conva<strong>le</strong>scent, quand je me suis vu confronté avec une dizaine de volati<strong>le</strong>s bigarrés, perchés sur <strong>le</strong>s<br />

buissons du muret, <strong>le</strong> bec grouillant de proviande pour <strong>le</strong>ur progéniture, et manifestement étonnés de<br />

mon intrusion. Je ne suis pas Tipi Hedren, ce n’était pas ‘la’ séquence des ‘Oiseaux’ d’A. Hitchcock,<br />

mais je me suis amusé à y penser!…Le temps demeure très incertain, mais comme <strong>le</strong> vent se remet à

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