M^V ;v

— •78
sectionnera de manière à ce que le muscle puisse
être tout à fait rabattu vers le bas ; sous aucun prétexte,
il ne faut le séparer du maxillaire inférieur.
Cette préparation permet d'examiner le muscle temporal.
Cette étude terminée, une autre préparation est
nécessaire pour exposer les organes contenus dans
la région ptérygo-maxillaire. On commencera par
sectionner l'apophyse coronoïde. La ligne de section
réclamée dans ce but part de l'échancrure sigmoïde
et doit s'étendre obliquement en bas et en avant,
jusqu'au point où le bord antérieur de la branche
montante du maxillaire inférieur rencontre le bord
supérieur du corps de cet os. On se servira d'abord
de la scie (i), puis de la cisaille (2). Pendant cette
opération, on court de grands risques d'endommager
le nerf buccal et l'artère qui l'accompagne ;
ils sont recouverts par la partie inférieure'du muscle
temporal et se dirigent en avant et en bas.
La section terminée, on refoule vers le haut le
temporal avec l'apophyse coronoïde, en détachant
avec le manche du scalpel le muscle de la partie
inférieure de la fosse temporale, de manière à
exposer les artères et les nerfs temporaux profonds,
qui cheminent entre la paroi crânienne et
le muscle ; en même temps, on-poursuivra le trajet
de Yartère temporale moyenne et du filet temporal
(1) Une scie de Larrey rend de grands services dans ces circonstances
et dans d'autres analogues. (Note du traducteur.)
(2) On peut aussi réussir cette préparation en se servant uniquement de
la gouge, à l'aide de laquelle on enlève la même portion d'os, par deux
lignes -de section formant un angle droit dont le sommet répond à
l'angle inférieur de la mâchoire. (Note du traducteur.)