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— XXIX —
Des premiers soins à apporter aux blessures que l'on
peut se faire en disséquant.
Les blessures que l'on peut se faire en disséquant
sont beaucoup moins dangereuses aujourd'hui qu'autrefois,
depuis que l'on injecte les cadavres avec un
liquide conservateur. Néanmoins toute plaie de
l'espèce, fût-elle même superficielle, doit être traitée
de la même façon que si elle était destinée à entraîner
de graves conséquences.
La première chose à faire en cas de blessure est de
laver la plaie à grande eau, en même temps que l'on
exerce, avec un lien, une constriction énergique, audessus
de la partie blessée. Cette constriction a pour
but non seulement de faire saigner la plaie, mais
surtout, par l'obstacle qu'elle apporte au cours du
sang, d'empêcher le passage des liquides ou des
particules cadavériques dans la circulation. Quand
la plaie aura saigné pendant deux, trois minutes, on
la lavera avec une solution d'acide phénique à 5 %
et on la saupoudrera d'iodoforme, puis on la recouvrira
d'une rondelle de gaze antiseptique, sur laquelle
on étendra quelques couches de collodion iodoformé,
de façon à la mettre complètement à l'abri des
influences nocives extérieures.
Avons-nous besoin d'ajouter que la personne qui
soignera l'élève blessé, devra avoir les mains dans
un état de propreté parfaite, et que si elle s'occupe
de travaux anatomiques, elle devra se frotter énergiquement
les mains avec une brosse et de l'eau savonneuse,
puis les plonger pendant quelques minutes
dans une solution antiseptique ?
Si la plaie, que l'on s'est faite, présente quelque
étendue, nous conseillons de cesser le travail et