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— XXI —
Les lambeaux de peau que l'on aura disséqués
doivent, autant que possible, rester intacts et adhérents
à la pièce par un de leurs bords, de manière à
ce que l'on puisse, le travail de la journée terminé,
les suturer entre eux. Rien ne protège aussi bien une
pièce anatomique contre la dessiccation que son enveloppe
naturelle, pour autant que l'épidémie soit
intact ; mais l'épiderme est-il détaché, elle ne tarde
pas à se dessécher aux points où il fait défaut.
Lorsque l'on a suturé la peau, on enveloppe la
pièce d'un morceau de linge légèrement imbibé d'un
liquide Conservateur, finalement on la recouvre d'une
toile imperméable que l'on maintient solidement en
place à l'aide de quelques tours de ficelle.
Aux élèves qui préparent le bras ou la jambe nous
recommandons d'entourer complètement, dès le début
de la dissection, les membres avec ces deux mêmes
enveloppes et de ne découvrir, lors du travail, que la
partie que l'on dissèque. On évitera ainsi de voir le
membre se dessécher par place, et on assurera sa
bonne conservation.
Règles générales de dissection des différents organes.
Dissection de la peau. — La peau étant préalablement
tendue entre le pouce et l'index de la main
gauche, on pratique à travers elle, avec un scalpel
convexe tenu comme un archet, des incisions superficielles,
perpendiculaires au tissu, en se conformant,
relativement à leur direction, aux instructions
données dans ce manuel à propos de la dissection dé
chaque pièce. Ces incisions ne doivent intéresser que
le derme, reconnaissable à son aspect blanc mat ;
le tissu graisseux sous-cutané, qui est jaunâtre, ne
doit pas être entamé.