M^V ;v

— 349 —
entre les côtes et le diaphragme ; en effet, dans la
ligne axillaire, elle se réfléchit à une certaine distance
au-dessus de lui ; il résulte de cette disposition
que lorsque les muscles intercostaux sont enlevés, le
préparateur tombe directement sur le diaphragme ;
or, les faisceaux de ce muscle présentant une direction
qui se rapproche de celle des faisceaux des
muscles intercostaux internes, il lui arrive souvent
d'enlever aussi une partie du diaphragme, pensant
détacher les muscles intercostaux, et d'exposer le
péritoine, qu'il prend pour la plèvre. En procédant
avec attention, l'élève verra qu'une lame aponévrotique
assez résistante unit le diaphragme à la plèvre
et contribue ainsi à maintenir celle-ci en position.
A la partie antérieure du thorax, entre la plèvre
et les cartilages costaux, sont situés l'artère mammaire
interne et le muscle triangulaire du sternum.
L'artère mammaire interne descend verticalement
le long du bord du sternum, dont elle est séparée
par une distance d'un centimètre environ ; on la
nettoiera au niveau des espaces compris entre les
cartilages costaux et on exposera les ganglions
mammaires internes qui l'accompagnent, depuis
l'appendice xiphoïde jusqu'au cartilage de la première
côte. En général, l'artère se divise en ses
deux branches terminales, l'une externe, la musculophrénique,
l'autre interne, l'abdominale, au niveau
de l'extrémité interne du sixième espace intercostal.
Celui-ci est d'ordinaire tellement étroit en ce point
qu'il empêche de voir cette bifurcation ; dans ce cas,
on sectionnera à la cisaille les extrémités des cartilages
qui la masquent.
On recherchera les rameaux antérieurs de l'artère
qui accompagnent les branches perforantes antérieures
des nerfs intercostaux ; on a vu précédem-