M^V ;v

— XIX —
scalpel, c'est-à-dire comme une plume à écrire. Il faut
n'exercer qu'une pression modérée sur ses branches,
car si la pression est trop forte la main se fatigue et
on s'expose à fausser l'instrument.
Erignes. — Uérigne à chaîne sert à écarter les
parties qui masquent les organes que l'on doit préparer
; une des griffes de l'érigne se fixe sur la partie
à rétracter, l'autre ou les autres s'attachent soit à la
table, soit à un.billot de bois. Pour éviter de se
blesser, on veillera à ce que ces griffes ne soient pas
trop pointues.
Uérigne à anneau est formée par une bague métallique,
assez large pour recevoir un des doigts de la
main ; d'un point de cet anneau part une courte tige
terminée par un fin crochet. Cet instrument est
surtout utile pour la dissection des nerfs. Passé dans
le petit doigt ou dans l'annulaire il permet de tendre
ou de soulever les nerfs sans empêcher la même
main de tenir soit un scalpel, soit une pince.
Les autres instruments dont on se sert dans le
cours d'une dissection sont d'un usage moins courant
et font partie du matériel de l'amphithéâtre. Ce sont :
des scies de différentes grandeurs, depuis la petite
scie de Larrey jusqu'à la grande scie à amputation,
des gouges, des cisailles, un marteau, des rugines, etc.
On n'emploie plus guère aujourd'hui que les scies
à dos mobile ; on s'en sert pour ouvrir la cavité
crânienne et pour sectionner les os. Leur emploi
réclame un peu d'exercice. Pour faire manœuvrer la
scie, après en avoir appliqué la lame perpendiculairement
sur la surface à sectionner et saisi le manche
à pleine main, on lui imprime des mouvements du
va et vient réguliers sans appuyer avec force et sans
chercher à aller trop vite.