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écartement marqué de leurs fibres ; en effet, celles-ci,
en vertu de leur élasticité, tendent à se rétracter ;
c'est là un mal que rien ne peut réparer.
Le tissu conjonctif qui enveloppe les muscles doit
être détaché sous forme de grands lambeaux, que
l'on évitera de déchirer ou de perforer avec le scalpel ;
on cherchera aussi à l'enlever aussi complètement
que possible et d'emblée ; toutefois, sous prétexte de
bien nettoyer un muscle, il ne faut pas l'isoler
entièrement des organes voisins, en sorte qu'il ne
tienne plus au squelette que par ses extrémités ; tant
que l'on n'a pas examiné les rapports des organes
d'une région, les muscles doivent rester fixés aux
couches profondes par quelques adhérences cellulaires
; ce n'est que lorsque cette étude est terminée,
que l'on isole les insertions musculaires complètement
et avec soin jusqu'à l'os,
En nettoyant les muscles, il ne faudra pas confondre
l'aponévrose d'enveloppe avec l'aponévrose
d'insertion d'un muscle ; la première se laisse facilement
isoler de celui-ci, la seconde au contraire y
adhère fortement et on ne peut l'enlever qu'en
endommageant sérieusement le muscle, qui prend
alors un aspect déchiqueté et malpropre.
Une autre recommandation : c'est de n'enlever le
tissu conjonctif et graisseux, interposé entre les
muscles, qu'après s'être assuré qu'il n'est traversé
par aucune branche nerveuse ou vasculaire, et d'isoler
les artères et les nerfs qui se distribuent aux
muscles avant de procéder à leur nettoyage.
Lorsque les couches superficielles sont examinées,
on passe à la préparation des organes profonds ; il
est souvent nécessaire alors de sectionner les muscles.
Nous conseillons de les couper par le milieu.
Cependant cette règle n'est pas absolue, et lorsque