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Lorsque l'on pratique une coupe à travers les os
du crâne on tiendra toujours l'œil sur le point où
doit aboutir la scie, c'est la seule façon d'éviter les
déviations de l'instrument.
Les gouges, de grandeur différentes, sont fabriquées
en acier trempé ; les plus grandes sont utilisées principalement
pour l'enlèvement de la voûte crânienne
ou pour l'ouverture du canal rachidien ; les petites,
lorsqu'il s'agit de détacher de petits fragments d'os
et de montrer le trajet des nerfs crâniens à travers
les os de la tête. On ne doit jamais, lorsque l'on se
sert de la gouge, déployer une force exagérée.
Soins généraux à donner aux pièces anatomiques.
Dans toutes les écoles de médecine il est d'usage
aujourd'hui d'injecter les cadavres avec un liquide
conservateur dans le but de retarder ou même d'empêcher
leur décomposition. Une foule de substances
sont employées à cette fin ; toutefois cette mesure
serait insuffisante, si l'élève dans le cours de sa
dissection ne prenait certaines précautions pour
maintenir en bon état la pièce qu'il prépare. Ces
précautions ont pour objet d'empêcher la dessiccation
des organes et leur décomposition.
On évitera celle-ci, d'une part en enlevant les
parties inutiles en train de se corrompre, telles que
les masses graisseuses, les lambeaux de muscles
isolés depuis longtemps, d'autre part en épongeant
le sang qui pourrait provenir de l'incision d'une
grosse veine ; de plus après le travail l'élève imprégnera,
à l'aide d'un pinceau, les organes avec un
liquide conservateur, sans toutefois répandre sur la
pièce une trop grande quantité de ce liquide.