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— VII —
n'ont pas seulement acquis une grande dextérité, mats
que, s'ils manient habilement le scalpel, ils possèdent
en outre des connaissances étendues et précises qui ne
le cèdent en rien à celles des étudiants du continent*
A mon retour en Belgique, f avais songé à suivre
l'exemple des Anglais ; mais comme il n'existait pas
de livre français qui pût être mis dans les mains des
élèves et leur servir de guide et qu'absorbé par d'autres
travaux je ne pouvais écrire un manuel de ce genre,
ce projet dut être abandonné.
En 1888, M le D T Pierre Kuborn, qui se préparait
aux fonctions d'assistant d'ânatomie^ se rendit à
Edimbourg où il suivit pendant six mois l'enseignement
qu'y donne avec tant à!éclat Sir William
Turner. Passant ses journées à l'amphithéâtre au
milieu des élèves dont il partageait les exercices, il ne\
tarda pas à se familiariser avec la méthode anglaise
et à en apprécier la supériorité.
De là au désir de la voir appliquer à Liège, il n'y
avait qu'un pas et il fut vite franchi, M. Kuborn
s'étant convaincu qu'il lui serait facile d'extraire de
^excellent Manuel d'anatomie de Cunningham, qui
est le vade-mecum des étudiants d'Edimbourg et de
Dublin, la matière d'un guide de dissection à Vusage
de nos élèves. horsqu!il me communiqua ses impressions,
je les trouvai trop conformes à mes propres
idées pour lui ménager les encouragements. De son
côté, M Cunningham, avec une bienveillance et un
désintéressement qui méritent toute notre reconnaissance,
voulut bien autoriser M Kuborn à adapter