M^V ;v

— 32 -
On délimite de la sorte deux lambeaux de peau qui
correspondent assez bien aux deux espaces triangulaires
du cou. Il faut les détacher soigneusement ; le
lambeau inférieur doit être rejeté en haut vers le
maxillaire inférieur ; le lambeau postérieur, en
arrière vers le muscle trapèze. On procède maintenant
à la dissection du fascia superficialis et du
peaucier, dont la partie la plus inférieure ne peut
être étudiée que lorsque l'élève, qui prépare le bras,
aura enlevé la peau qui recouvre la région pectorale.
On détache ensuite le peaucier, mais avec soin, pour
ne pas endommager les organes qu'il recouvre. Ces
organes sont : la veine jugulaire externe, les rameaux
sus-claviculaires et sus-acromiaux du plexus cervical,
qui sont particulièrement exposés à être lésés au moment
où ils croisent la clavicule, enfin la branche
cervicale transverse, ainsi que les rameaux cervicaux
du nerf facial.
Le muscle peaucier doit être détaché de bas en
haut et renversé de telle sorte qu'il reste adhérent à
la face.
La veine jugulaire externe est assez volumineuse ;
on la verra sortir de la glande parotide immédiatement
derrière l'angle de la mâchoire ; elle est formée
par la réunion des veines auriculaire postérieure et
temporo-maxillaire. Il ne faut en disséquer que la
portion superficielle ; vers la région moyenne du
cou, elle reçoit la veine jugulaire postérieure et
externe.
La veine jugulaire antérieure provient de la réunion
de quelques petites veines de la région sousmaxillaire
; elle se dirige vers le bas à quelque
distance de la ligne médiane.