M^V ;v

— xxvm —
possible on entreprendra leur préparation sur des
pièces fraîches ; on peut facilement se les procurer, en
utilisant dans ce but les cadavres autopsiés qui sont
difficilement injectables.
Il est indispensable qu'avant de commencer son
travail, l'élève connaisse l'articulation qu'il se propose
de disséquer. Ce n'est qu'à cette condition qu'il
évitera d'endommager la capsule articulaire, au niveau
de ses points faibles, et les culs-de-sac de la
synoviale.
Pour préparer une articulation, on commence par
enlever les parties molles périphériques jusqu'à ce
que l'on soit arrivé sur les ligaments et sur les os.
Ceux-ci doivent être ruginés et privés de leur périoste.
La dissection d'une articulation n'est pas difficile
au niveau des points où la capsule est épaisse, ni au
niveau de ceux où elle forme des ligaments bien
délimités ; on la dissèque dans le sens des fibres en
ayant soin de la tendre ; il suffit ensuite de la gratter
avec le manche du scalpel pour la débarrasser du tissu
conjonctif lâche et lui donner un aspect brillant.
Mais au niveau des culs-de-sac de la synoviale, il faut
procéder avec précaution. Pour exposer les culs-desac,
on doit renverser les muscles qui les recouvre
en se servant plutôt du manche du scalpel que de sa
lame; il est inutile de chercher à nettoyer ces culs-desac
trop complètement, sinon on les lésera certainement.
On se bornera à enlever le plus gros du tissu
conjonctif qui les entoure, en ayant soin de ne jamais
tourner la pointe du scalpel vers la synoviale. Si l'on
a réussi à isoler les prolongements extra-articulaires
de celle-ci, on pourra insuffler sa cavité.
Quand on a étudié l'aspect extérieur de l'articulation,
on l'ouvre de façon à examiner sa conformation
intérieure.