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Les Mongols et leur pretendu role dans la transmission des contes ...

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- 11:3 -<br />

point titi « trésor du passé venant « enrichir <strong>la</strong> littérature nationale<br />

mais l'oeuvre de faiseurs « qui, pour se m<strong>et</strong>tre en crédit<br />

auprès <strong>des</strong> masses, (Influent à <strong>des</strong> idées nouvelles un vénérable vêtentent<br />

antique ». Il signa<strong>la</strong>it, en 1853, l'histoire de Kéridwe2s<br />

comme e correspondant exactement (enlspricht genau) » ii c<strong>et</strong>te<br />

histoire (le Dame de Beauté que nous venons d'examiner. « L'imitation,<br />

dit-il, est étonnament fidèle (iiberra_s'ehend treu) » Et il insistait<br />

notamment sur ce trat, que, <strong>dans</strong> les deux récits, c'est une<br />

ma.gwcnn.e qui poursuit un magicien, l'ifrît, <strong>dans</strong> le récit arabe, le<br />

magicien lotit, frais émoulu Gwion Bach, tians le récit gallois (1)<br />

L'observation est exacte ; mais il faut bien dire qu'elle n'a pas<br />

grande importance. San-Marie, en eff<strong>et</strong>, n'a pas remarqué que <strong>la</strong><br />

magicienne galloise <strong>et</strong> <strong>la</strong> magicienne arabe sont <strong>des</strong> personnages à<br />

l'antipo.le l'uit de l'autre : <strong>la</strong> magicienne (lu conte gallois est uts<br />

personnage malfaisant, analogue au personnage malfaisant de tous<br />

les <strong>contes</strong> (le c<strong>et</strong>te famille ; <strong>la</strong> magicienne <strong>des</strong> Mille <strong>et</strong> une Nuits, au<br />

contraire, est un jironnage bienfaisant, secourable, trait extrêmement<br />

rare, pie, répétons-le, nous n'avons rencontré, en dehors <strong>des</strong><br />

Mille <strong>et</strong> une \ru.j(». que <strong>dans</strong> titi indien du Pendjâb.<br />

Et il n'y a lits que c<strong>et</strong>te différence: à signaler entre l'histoire de<br />

Kridwen <strong>et</strong> celle de Dame de Beauté. La succession <strong>des</strong> transformations,<br />

<strong>dans</strong> le conte gallois, est à peu près <strong>la</strong> succession habituelle<br />

: lièvre <strong>et</strong> lévrier, poisson <strong>et</strong> loutre, oiseau <strong>et</strong> épervier, grain<br />

dc blé <strong>et</strong> coq. Dans les Mille <strong>et</strong> une Nuits, l'ordre n'est pas suivi<br />

ainsi, le rédacteur arabe m<strong>et</strong> après les transformations en grain de<br />

grenade <strong>et</strong> coq les transformations en poissons. De plus, <strong>la</strong> fin tragique<br />

simultanée (les (]eux combattants est spéciale ait arabe,<br />

comme <strong>la</strong> me-naissance de (Iwion l'est au conte jallois (2)<br />

Ce n'est donc évidemment pas aux Mille <strong>et</strong> une Nuits que l'écrivain<br />

gallois u emprunté les éléments de son histoire de Kéridwen.<br />

Si, au lieu de se contenter de rapprochements superficiels <strong>et</strong><br />

trompeurs, on va ait <strong>des</strong> choses (ce que Sais-Marte ne pouvaitguère<br />

faire en 1853, faute de documents), un détail du conte<br />

gallois, le détail du tas de blé, nous perm<strong>et</strong>tra, croyons-nous, une<br />

conjecture très vraisemb<strong>la</strong>ble sur <strong>la</strong> source de ce conte.<br />

Dans• plusieurs (notes de <strong>la</strong>ngue celtique, cités plus haut (Chap.<br />

3, Section I, § 8, 11, d), - deux <strong>contes</strong> br<strong>et</strong>ons bien cOnseiVés<br />

<strong>et</strong> un coule ir<strong>la</strong>ndais facile à recomistituer, - <strong>la</strong> bague qui, là<br />

(1) SiLn-MiLrte (A. clitih'.), Dit' Sayen von .Ift'rli'n (Halle, 183), p. 9.<br />

(( A ii suj<strong>et</strong> de rr Liiemne de <strong>la</strong> re-naissance, voir notre étude su r le ('unie<br />

egypnen <strong>des</strong> Deux /'s'es, Con iliums nus les popu<strong>la</strong>ires de Lorraine (T, p LYII <strong>et</strong> »uiv.).

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