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Les Mongols et leur pretendu role dans la transmission des contes ...

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)<br />

2i<br />

transmigration momentanée 11e l'âme <strong>et</strong> Vidée générale de <strong>la</strong><br />

métamorphose, nous n'aurions rien à objecter. Mais, quan't à<br />

une « muti<strong>la</strong>tion », nous n'y croyons nullement ' , parce que jamais<br />

le conte n'a pu être construit sur l'idée exclusive de <strong>la</strong> transmigration<br />

momentanée de l'âme. Combien de corps morts ne faudrait-il<br />

pas, <strong>et</strong> à point nommé, pour que le héros <strong>et</strong> son maître le Il<strong>la</strong>gicien<br />

y fassent, chacun de son côté, entrer <strong>leur</strong> ùme <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

série si rapide de <strong>leur</strong>s transformations respectives I Et finalement,<br />

avant de se présenter au roi sous sa forme humaine, le<br />

chat, vainqueur du magicien, devrait courir à l'endroit où il aurait<br />

<strong>la</strong>issé son corps d'homme, pour y faire rentrer son âme. Peut-on<br />

penser que le comite primitif ait été coiistrui,t avec c<strong>et</strong>te rigueur?<br />

Quant au conte 11100go], les nièmes observations sont à faire, en<br />

.ajoutant., ce qui a déjà été dit, - que <strong>dans</strong> ce conte l'idée<br />

indienne (le <strong>la</strong> transmigration dc l'âme est faussée.<br />

4. Nous croyons qufil suffit de rapprocher du chapel<strong>et</strong> du<br />

« Maître Nâgârdjouna », ce quasi-Bouddha, le collier de toutes<br />

ces princesses <strong>des</strong> <strong>contes</strong> indiens, pour reconnaître que le chapel<strong>et</strong><br />

est un arrangement bouddhique du collier.<br />

*<br />

**<br />

La conclusion de ces quelques remarques, il est facile de <strong>la</strong><br />

tirer: c'est que le conte mongol s'écarte de <strong>la</strong> forme primitive<br />

indienne, loin d'en être un fidèle refl<strong>et</strong>.<br />

De ce qui va suivre, il résultera, ce nous semble, que le conte<br />

du Magicien <strong>et</strong> ron apprenti, tel qu'il a été modifié <strong>dans</strong> l'Introduction<br />

du Suldhi-Kar, n'a joué aucun rôle <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>transmission</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>contes</strong> indiens vers les pays occidentaux. En eff<strong>et</strong>, sur tous<br />

les points où le conte mongol présente (les d ifférences avec les<br />

<strong>contes</strong> indiens, ce sont les traits spéciaux, caractéristiques de ces<br />

<strong>contes</strong> indiens que nous rencontrerons hors de. l'inde . .\imisi, on<br />

le verra, <strong>dans</strong> les <strong>contes</strong> de c<strong>et</strong>te famille recueillis en Asie,<br />

cii Europe, <strong>dans</strong> l'Afrique du Nxrd, il n'y a pas <strong>la</strong> inoindr<br />

trace d'un personnage qui rappelle (je près ou de loin le Mai1r<br />

Nâgârdjouna. Et pourtant ce solitaire, habitant une grotte <strong>et</strong><br />

tenant en main son chapel<strong>et</strong>, aurait été si facile im. dbouddhici.ser,<br />

même en pays chrétien, <strong>et</strong> l'on aurait pu si bien en faire un<br />

ermite, récitant son rosaire. Par contre, <strong>la</strong> princesse <strong>des</strong> Colites<br />

indiens, dont Nâgàrdjouna forme le pendant, se r<strong>et</strong>rouve en<br />

maint endroit.

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