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Les Mongols et leur pretendu role dans la transmission des contes ...

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semf<strong>la</strong>bles à elle, une mouche vient lui (lire: « Celle sur le nez<br />

de <strong>la</strong>quelle je me poserai, c'est <strong>la</strong> mère <strong>des</strong> trois soeurs. »<br />

Dans un drame birman, très certainement construit d'après un<br />

récit indien (le c<strong>et</strong>te famille (1), se r<strong>et</strong>rouve aussi l'insecte indicateur<br />

; mais le trait du service rendu <strong>et</strong> de <strong>la</strong> gratitude a disparu.<br />

Commue dernière épreuve, le prince doit reconnaître sa femme<br />

Dwaymenau parmi les sept filles d'un roi, lesquelles, chacune à<br />

son tour, passeront le doigt à travers un écran. « O vous toutes,<br />

puissances sup'rieures, dit le prince, daignez ni'octroyer votre<br />

aide. Accordez-moi un signe pour guilter mon 'fioix. s 'Quand<br />

Dwaynienau avance le doigt à travers l'écran, une abeille se pose<br />

<strong>des</strong>sus. « Je salue l'augure, » s'écrie le prince, <strong>et</strong> il saisit le<br />

doigt (2).<br />

Ce même épisode a pris p<strong>la</strong>ce <strong>dans</strong> une légende tibétaine, re<strong>la</strong>tive<br />

à ce mariage du roi Srong Tsan Campo avec une princesse<br />

chinoise, dont nous avons parlé au commencement de ce travail (3).<br />

Ici, il s'agit 'l'un ambassadeur, qui, comme <strong>dans</strong> le conte<br />

tchèque de Bohème, - va demander pour son maître <strong>la</strong> main le <strong>la</strong><br />

princesse, <strong>et</strong> c'est une femme du pa<strong>la</strong>is 'le l'empereur de <strong>la</strong> Chine<br />

qui (lit à l'envoyé tibétain comment il pourra reconnaître <strong>la</strong> princesse<br />

au milieu de trois cents jeunes filles « Son teint est d'un<br />

vert tirant sur le rouge (rocthlich-griin) ; son haleine a le parfum<br />

de <strong>la</strong> f<strong>leur</strong> bleue udpa<strong>la</strong>, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te odeur est si agréable, qu'une<br />

abeille voltige ordinaire.mnt autour de <strong>la</strong> princesse. Celle-ci a<br />

tels <strong>et</strong> tels signes sur les joues <strong>et</strong> sur le front. Elle ne s'assiéra pas<br />

à <strong>la</strong> dernière p<strong>la</strong>ce, ni à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du milieu, parmi les jeunes<br />

filles, mais à <strong>la</strong> septième p<strong>la</strong>ce à partir de <strong>la</strong> gauche de <strong>la</strong> rangée. »<br />

Dans; c<strong>et</strong>te légende, non seulement le trait de l'insecte reconnaissant<br />

a disparu, mais l'intervention le l'abeille a été rendue aussi<br />

peu merveilleuse que possible c'est une bonne odeur habituelle<br />

qui attire <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ient l'abeille auprès (le <strong>la</strong> princesse.<br />

(I) ALBRr Frc,i, flurma (Loiidres, 1878). t, li, p. 33 <strong>et</strong> suiv. - Ce drame traite<br />

le même suj<strong>et</strong> qu'un <strong>des</strong> récits du livre bouddhique indien le Ma/dvastu. (E*IL<br />

SEMT. Le ,'lt(rltd(a»zu. Paris, 1882, vol. U, p. 12).<br />

(2) huas les remarques de notre conte de Lorraine n 32, nous avons donné<br />

l'analyse d'un second (Inline birman, presque pareil ù celui-ci. Nous ferons remarquer<br />

que, <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te ati,ilvsc, il s'est glissé une erreur le héros n'est pas secouru<br />

par le roi <strong>des</strong> mu,ut'hterons . mais par le roi de certains êtres surhumains, les<br />

Nais.<br />

(3) C<strong>et</strong>te légende es:[ donnée par l».i: JAr,OII SCIIMIDT <strong>dans</strong> sa ()ese/uie/,te der<br />

Ostmo,uujoh'n.... (p. 333 <strong>et</strong> suiv.) uléjS u'iku, plus Icitil (1'' partie, chapitre 1''); elle<br />

est extraite du livre inuungol le I?alhinwr, lequel est ha traduction miction d'il n livre tibétain<br />

du XVII' siècle, sorte d'histoire du Tib<strong>et</strong> :voir, sur ce livre, Iouial o/' (lie<br />

Royal Asialie Soci<strong>et</strong>y, 1888. p. UO3).

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