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Les Mongols et leur pretendu role dans la transmission des contes ...

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La vieille, voyant ses P;lil\'l'es ressources épuisées pal' <strong>la</strong> nécessité<br />

de nourrir le cheval, se dit qu'elle ira le vendre. Elle<br />

le bride <strong>et</strong> l'emmène vers le marché. Sur <strong>la</strong> route, elle rencontre<br />

un inconnu qui <strong>la</strong> questionne <strong>et</strong> lui donne <strong>des</strong> conseils : il faudra<br />

ne vendre le cheval que pour un prix extraordinaire <strong>et</strong> surtout ne<br />

pas livrer <strong>la</strong> bride k l'ach<strong>et</strong>eur. Et, en un clin d'oeil, c<strong>et</strong> inconnu<br />

disparait « Elle comprit alors (lue c'était un génie. Quant au<br />

cheval, elle ne comprit pas qu'il était le jeune homme qui l'avait<br />

délivrée (lu Juif. »<br />

Tout ce passage est très altéré, comme le montre, <strong>la</strong> moindre<br />

comparaison avec <strong>la</strong> généralité <strong>des</strong> <strong>contes</strong> de c<strong>et</strong>te famille, qui nô<br />

font pas intervenir ici le moindre Mus ex machina : c'est, en<br />

eff<strong>et</strong>, le jeune homme lu.-m4me qui, avant de se changer en cheval,<br />

dit à son père ou k <strong>la</strong> personne à <strong>la</strong>quelle il veut procurer do l'argent,<br />

d'aller le vendre <strong>et</strong> de ne pas livrer <strong>la</strong> bride (1).<br />

La ivieille se rendit donc <strong>la</strong>u marché. Le premier qui luii marchanda le<br />

cheval, ce fut le ,Juif. Cu qu'elle demanda, il le versa. « La bride,..<br />

je ne te <strong>la</strong> donne pas. e Mais, à <strong>la</strong> fin, elle fut éblouie pur tant<br />

d'argent; elle lui <strong>la</strong>issa <strong>la</strong> bride <strong>et</strong> s'en r<strong>et</strong>ourna.<br />

La vieille ne (levant plus reparaitre, c'est le heu de noter qu'elle<br />

est, <strong>dans</strong> ce conte blidéen, une fusion le deux personnages, ail<strong>leur</strong>s<br />

distincts. D'abord, elle tient, très imparfaitement, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong><br />

jeune fille que le héros trouve chez le magicien <strong>et</strong> qui, au lieu<br />

(le vaines pa<strong>role</strong>s, comme ici, lui donne d'utiles conseils. Fuis elle<br />

joue, moins mal, le rôle de <strong>la</strong> bonne vieille qui, <strong>dans</strong> le conte<br />

syriaque de Mésopotamie <strong>et</strong> le conte grec de l'ile de Syra, cités<br />

plus haut, donne l'hospitalité au héros <strong>et</strong> en est pavée, comme ici,<br />

par <strong>la</strong> vente (le SOfl hôte métamorphosé.<br />

Cependant, le Juif était heureux d'un grand bonheur: il se (lisait<br />

que le fils dit bicheron était entre ses mains <strong>et</strong> que jamais l)IUS il<br />

ne redeviendrait homme. Il ramena le cheval chez lui <strong>et</strong> le fil entier<br />

(1) Le III iden de (111! M. l)csparrnc t tient d <strong>et</strong>c terne n t ce ri n te, coin ni 'ni e e iii si<br />

le passage de <strong>la</strong> bride C'est <strong>la</strong> ion t urne <strong>des</strong> in usu Ii us n s <strong>des</strong> I ni! ig'rr es<br />

(lc l'Algérie), lorsqu'ils vendent un nova!, iii' ni' point li rer <strong>la</strong> bride urvii' <strong>la</strong> bite<br />

ce<strong>la</strong> <strong>leur</strong> est i inpi issilili', quand iu'nie ils sera ieu t inenaci'» de mort ' Il vperbole<br />

courante qui, dit M. Dt'sparno' I. i'qiiivltut Û CCC! : ils n'y consentent qu'à <strong>la</strong> dernière<br />

extrémité- Livrer in bride, ce serait, parait-il, pour nu ItiaquigliolI de lit-luis.<br />

perdre <strong>dans</strong> l'an n te Imite <strong>la</strong> conte oit entrave ses ('irevarix », c'est-à-dire son<br />

écurie. On voit cinhiieri, en ,igtrie, l'iilue fondamentale (lit Irait de <strong>la</strong> bride<br />

(011, iii moins, l'explication qu'en dorment les gens (In pays) est différente de celle<br />

que 1(1111 (LVI) lis terreur t rue <strong>dans</strong> l'Inde <strong>et</strong> ail<strong>leur</strong>s voir ci-<strong>des</strong>sus, 1'' t' je,<br />

chapitre 2 1, 13, ci.

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