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Les Mongols et leur pretendu role dans la transmission des contes ...

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Le mot arâpôs. pal lequel le conte grec désigne le nLgre<br />

correspond exactemcntt, pour <strong>la</strong> forme <strong>et</strong> pour le sens, à l'ara.b<br />

<strong>des</strong> <strong>contes</strong> turcs ; mais on peut constater que ce mot est entré<br />

c<strong>la</strong>ns <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue usuelle <strong>des</strong> Grecs modernes comme il est entré,<br />

sous <strong>la</strong> forme arp, <strong>dans</strong> celle <strong>des</strong> Roumains (1)<br />

Le portrait qui est fait (le ce nègre (2) a Imite l'exagération.,<br />

toute l'énormité de certains métaphores orientales. Ce n'est pas<br />

une simple ressem)<strong>la</strong>nce, c'est une parfaite identité qu'il présente<br />

avec le portrait de certains personnages, noirs aussi, <strong>des</strong><br />

<strong>contes</strong> turcs. Ainsi. (tans le conte nP 0 de <strong>la</strong> collection Kunus5<br />

une sorte de fou, Mehmned le Chauve, ayant <strong>la</strong>issé tomber <strong>dans</strong> un<br />

puits <strong>la</strong> moitié (l'un pois grillé <strong>et</strong> poussant les hauts cris, surgit du<br />

puits un « arabe » (un nègre, répétons-le) « dont une lèvre<br />

ba<strong>la</strong>ie <strong>la</strong> terre <strong>et</strong> l'attire le ciel ». Le fou lui ayant réc<strong>la</strong>mé<br />

son demi-pois, le nègre lui fait présent, pour le dédommager, d'une<br />

p<strong>et</strong>ite table qui se couvre de m<strong>et</strong>s au commandement, <strong>Les</strong><br />

«arabes » <strong>des</strong> n° 9 <strong>et</strong> 15 sont décrits (le même façon.<br />

Dans un conte indien du district de Mirzâpoûr, recueilli par<br />

M. W. Crooke (In4ian Aniquary, mars 1894, conte nP 9 de <strong>la</strong><br />

série), mêmes expressions: <strong>la</strong> première porte du pa<strong>la</strong>is d'uni'<br />

princesse mystérieuse est gardée par un déc (démon), «dont <strong>la</strong><br />

lèvre supérieure s'étend jusqu'au ciel, <strong>et</strong> <strong>la</strong> lèvre inférieure jusqu'aux<br />

enfers (P5,t.lâ) ». Il y a ici Une traduction poétique de<br />

c<strong>et</strong>te idée indienne que les déos ont <strong>des</strong> Lèvres énormes (3)<br />

<strong>Les</strong> Turcs, en adoptant l'h yperbole violente <strong>des</strong> Hindous (<strong>la</strong>quelle<br />

<strong>leur</strong> est, plus que probablement, arrivée par intermédiaires), ont<br />

renti que ce n'est qu'une hyperbole, <strong>et</strong> ils <strong>la</strong> traitent comme telle<br />

le héros l'un (le <strong>leur</strong>s <strong>contes</strong> .(Kunos, N° 15, mentionné l)lUS<br />

(I) Dii US U n con te u rméni en (. F. Macler, premier ulir ru e cité, n' 18, p 1(2), le héros<br />

<strong>des</strong>cend (]arts un puits oit personne n'ose s'aventurer. Il s' y trouve en ut rés' ri t'e<br />

d'un Arabe gigantesque ayant k ses t'ôtes deux enfants, l'un b<strong>la</strong>nc <strong>et</strong> l'autrere<br />

nazi'. -- Le littérateur arménien qit I u fixé mir écrit le conte cl l'a inséré <strong>dans</strong>s un<br />

ouvrage publié à Constantinople cii 1881, n'a pas i'ompris CL' q u'étai t c<strong>et</strong> « arabe<br />

<strong>et</strong> il l'a pris mm' un arabe d'Arabie aussi fait-il vo ragez' soit héros en Arabie. il<br />

es (mien évident que c<strong>et</strong>. s arahv gigantesque , qui ii ou enfant noir, est apparenté<br />

avec l'arabe, c'est-à-dire le tiégre, gigantesque ii iissi, (lit grec <strong>et</strong> de divers<br />

coules turcs 'tout, il va è1re parlt. lii autre s ara lii' figure <strong>dans</strong> le route<br />

arménien n' 19 (lit Inèm e o'ciuei I di' M - Macler.<br />

(2) Dans moi autre route grec d'une famille dif(éu'm'ntt', recueilli iIari l'itt' mI'Astypatéa,<br />

un « geziic n aussi deux gi'itniilm-'s livres, l'une qui atteint IL' i p ], l'autre<br />

<strong>la</strong> terre '' E. Ni,('.mldai'l , Fo lk [,ore of .iad,',',i (ô'ert'c, I.on(l '(,s, 188 p. 93).<br />

(3) s <strong>Les</strong> démons, - en lii nmh ris [uni tien' (prononcé do), - ont ili" Ii" r ris LX t ri'-<br />

rnenmen t gran<strong>des</strong>, dont l'une s'élève cii l'air, tandis tin l'autre pend vers <strong>la</strong> le ire. »<br />

Miss M. Stokes, Indien l'arrt l'aies, Londres, 1880, ' 273).

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