Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire
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à base <strong>de</strong> bleu <strong>de</strong> Prusse s’avère très efficace lorsque la teneur en césium<br />
radioactif <strong>de</strong>s aliments est élevée <strong>et</strong> qu’il peut être difficile d’introduire du<br />
fourrage propre (Al93). Suivant les conditions locales, plusieurs <strong>de</strong>s contremesures<br />
agricoles décrites ci-<strong>de</strong>ssus ont été introduites en vue <strong>de</strong> réduire la<br />
raadioexposition <strong>de</strong> l’homme.<br />
Depuis le mois <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 1986, le débit <strong>de</strong> dose dû à l’irradiation externe<br />
dans certaines zones a diminué d’un facteur 40 <strong>et</strong>, en certains endroits, il<br />
représente moins <strong>de</strong> 1 % <strong>de</strong> sa valeur initiale. Néanmoins, la contamination du<br />
sol par 137 Cs, 90 Sr <strong>et</strong> 239 Pu <strong>de</strong>meure élevée <strong>et</strong> au Bélarus, qui est la république la<br />
plus largement contaminée, la superficie <strong>de</strong>s terres agricoles dont l’utilisation<br />
était interdite s’élevait, huit après l’acci<strong>de</strong>nt, à 2 640 km² (Be94). Dans un rayon<br />
<strong>de</strong> 40 km autour <strong>de</strong> la centrale, ce sont encore 2 100 km² <strong>de</strong> terres dans la<br />
réserve naturelle <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> Poles qu’il est interdit d’utiliser, probablement<br />
pour une durée indéfinie.<br />
L’absorption du plutonium contenu dans le sol par les parties <strong>de</strong>s plantes<br />
se trouvant à la surface constitue en général, pour la santé <strong>de</strong> la population, un<br />
faible risque associé à l’ingestion <strong>de</strong> légumes. Elle ne pose <strong>de</strong> problème que<br />
dans les zones fortement contaminées, où <strong>de</strong>s légumes à racines <strong>et</strong> tubercules<br />
sont consommés, notamment si ceux-ci ne sont pas lavés <strong>et</strong> pelés. La teneur<br />
totale <strong>de</strong>s principaux contaminants radioactifs dans la zone <strong>de</strong> 30 km a été<br />
évaluée à 4,4 PBq pour 137 Cs, à 4 PBq pour 90 Sr <strong>et</strong> à 32 TBq pour 239 Pu <strong>et</strong> 240 Pu.<br />
Cependant, il n’est pas possible <strong>de</strong> prévoir le taux <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
contamination car celui-ci dépend d’un très grand nombre <strong>de</strong> facteurs variables,<br />
<strong>de</strong> sorte que <strong>de</strong>s restrictions à l’utilisation <strong>de</strong>s sols continuent à s’imposer dans<br />
les régions les plus contaminées du Bélarus, <strong>de</strong> l’Ukraine <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Russie. Dans<br />
ces régions, ces restrictions ne seront vraisemblablement pas levées dans un<br />
avenir prévisible. On ignore s’il sera un jour possible <strong>de</strong> revenir dans la zone<br />
d’exclusion <strong>de</strong> 30 km ou s’il y aura quelque possibilité d’utiliser ces terres à<br />
d’autres fins, telles que le pâturage <strong>de</strong>s animaux reproducteurs ou la culture<br />
hydroponique (A193). Cependant, il faut adm<strong>et</strong>tre qu’un p<strong>et</strong>it nombre<br />
d’habitants <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te zone, généralement <strong>de</strong>s personnes âgées, y sont revenus<br />
avec la tolérance officieuse <strong>de</strong>s autorités<br />
En Europe<br />
En Europe, on a observé une variation analogue dans la pénétration <strong>de</strong><br />
137 Cs, soit qu’il ait été pendant <strong>de</strong>s années étroitement lié à la couche<br />
superficielle <strong>de</strong>s sols dans les prairies (Bo93), soit qu’il ait migré en profon<strong>de</strong>ur<br />
relativement rapi<strong>de</strong>ment dans les zones sablonneuses ou marécageuses (EC94).<br />
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