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Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire

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À l’extérieur du sarcophage, les niveaux <strong>de</strong> rayonnement ne sont pas élevés, si<br />

ce n’est sur le toit où <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> dose atteignant 0,5 Gy/h ont été mesurés<br />

après la construction du sarcophage. Ces niveaux <strong>de</strong> rayonnement sur le toit se<br />

sont maintenant abaissés à moins <strong>de</strong> 0,05 Gy/an.<br />

Neuf ans après sa construction, la structure du sarcophage, encore qu’elle<br />

<strong>de</strong>meure généralement soli<strong>de</strong>, suscite <strong>de</strong>s préoccupations quant à sa stabilité <strong>et</strong> à<br />

sa résistance à long terme <strong>et</strong> représente un risque potentiel permanent.<br />

L’enveloppe est en partie étayée par les structures primitives du bâtiment <strong>de</strong> la<br />

tranche 4, qui sont sans doute en mauvais état à la suite <strong>de</strong>s explosions <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’incendie, <strong>et</strong> leur rupture pourrait entraîner l’effondrement du toit. C<strong>et</strong>te<br />

situation est aggravée du fait <strong>de</strong> la corrosion <strong>de</strong>s structures métalliques internes<br />

par la forte humidité qui règne à l’intérieur du sarcophage <strong>et</strong> qui est due aux<br />

gran<strong>de</strong>s pénétrations d’eau <strong>de</strong> pluie par les nombreuses fissures du toit qui n’ont<br />

été réparées que récemment (La95). La structure existante n’est pas conçue pour<br />

résister à <strong>de</strong>s séismes ou à <strong>de</strong>s torna<strong>de</strong>s. Le bouclier biologique supérieur en<br />

béton du réacteur est en appui sur <strong>de</strong>s murs <strong>et</strong> risque <strong>de</strong> tomber. Nombreuses<br />

sont les incertitu<strong>de</strong>s quant à l’état du radier inférieur, qui a été endommagé par<br />

la pénétration <strong>de</strong> matières fondues au cours <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt. Une rupture <strong>de</strong> ce<br />

<strong>de</strong>rnier pourrait provoquer la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> partie du bâtiment.<br />

On a envisagé un certain nombre <strong>de</strong> situations potentielles qui pourraient<br />

entraîner <strong>de</strong>s brèches dans le sarcophage <strong>et</strong> la libération <strong>de</strong> radionucléi<strong>de</strong>s dans<br />

l’environnement. Parmi celles-ci figurent l’effondrement du toit <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

structures internes, un événement <strong>de</strong> criticité éventuel <strong>et</strong> la migration à long<br />

terme <strong>de</strong>s radionucléi<strong>de</strong>s dans les eaux souterraines.<br />

À l’heure actuelle, l’enveloppe n’est pas étanche, même si le niveau <strong>de</strong><br />

confinement a été renforcé récemment. Bien que présentement les émissions<br />

dans l’environnement soient faibles, ne dépassant pas 10 GBq/an pour 137 Cs <strong>et</strong><br />

0,1 GBq/an pour le plutonium <strong>et</strong> d’autres éléments transuraniens, une<br />

perturbation <strong>de</strong>s conditions actuelles à l’intérieur du sarcophage, telle que le<br />

déplacement du bouclier biologique, pourrait entraîner une dispersion plus<br />

importante <strong>de</strong>s radionucléi<strong>de</strong>s (To95). Dans ce cas, la dispersion ne serait pas<br />

grave <strong>et</strong> se limiterait au site, à condition que le toit ne s’effondre pas. Toutefois,<br />

l’effondrement du toit, provoqué éventuellement par un tremblement <strong>de</strong> terre,<br />

une torna<strong>de</strong> ou la chute d’un avion, associé à l’effondrement <strong>de</strong>s structures<br />

internes instables, pourrait se sol<strong>de</strong>r par la libération d’environ 0,1 PBq <strong>de</strong><br />

poussière <strong>de</strong> combustible, ce qui contaminerait une partie <strong>de</strong> la zone d’exclusion<br />

<strong>de</strong> 30 km (Be95).<br />

Des scénarios moins probables fondés sur l’hypothèse la plus défavorable<br />

aboutiraient à une plus forte contamination <strong>de</strong> la zone d’exclusion mais aucune<br />

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