Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire
Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire
Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Les doses à l’organisme entier reçues par irradiation externe<br />
préalablement à l’évacuation <strong>de</strong> la partie ukrainienne <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong><br />
30 km accusaient un large intervalle <strong>de</strong> variation, leur valeur<br />
moyenne étant <strong>de</strong> 15 mGy.<br />
• Les personnes résidant dans les zones contaminées <strong>de</strong> l’ex-URSS<br />
– Près <strong>de</strong> 270 000 personnes rési<strong>de</strong>nt dans <strong>de</strong>s zones contaminées où<br />
les niveaux <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> 137 Cs sont supérieurs à 555 kBq/m 2 . Les<br />
doses à la thyroï<strong>de</strong>, principalement imputables à la consommation <strong>de</strong><br />
lait <strong>de</strong> vache contaminé par 131 I, ont été reçues pendant les toutes<br />
premières semaines suivant l’acci<strong>de</strong>nt ; les enfants <strong>de</strong> la région <strong>de</strong><br />
Gomel (Bélarus) paraissent avoir reçu les plus fortes doses à la<br />
thyroï<strong>de</strong>, celles-ci étant comprises entre <strong>de</strong>s niveaux négligeables <strong>et</strong><br />
40 Gy <strong>et</strong> s’établissant en moyenne à près <strong>de</strong> 1 Gy pour les enfants <strong>de</strong><br />
0 à 7 ans. En raison du contrôle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires dans ces<br />
zones, la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la radioexposition était due à<br />
l’irradiation externe provenant <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> 137 Cs déposée sur le<br />
sol ; les doses à l’organisme entier pendant la pério<strong>de</strong> 1986-1989<br />
sont, selon les estimations, comprises entre 5 <strong>et</strong> 250 mGy <strong>et</strong><br />
s’établissent en moyenne à 40 mGy. Dans les zones exemptes <strong>de</strong><br />
contrôle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires, il y a certains endroits tels que la<br />
région <strong>de</strong> Rovno en Ukraine, où le facteur <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> 137 Cs du<br />
sol aux plantes est très élevé ; par conséquent, les doses imputables à<br />
l’irradiation interne sont supérieures aux doses dues à l’irradiation<br />
externe.<br />
• Populations à l’extérieur <strong>de</strong> l’ex-URSS – Les matières radioactives<br />
<strong>de</strong> nature volatile (telles que l’io<strong>de</strong> <strong>et</strong> le césium) qui ont été libérées<br />
au cours <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt se sont disséminées dans tout l’hémisphère<br />
nord. Les doses reçues par les populations à l’extérieur <strong>de</strong> l’ex-<br />
URSS ont été relativement faibles <strong>et</strong> ont laissé apparaître <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />
différences d’un pays à l’autre, selon notamment que <strong>de</strong>s<br />
précipitations s’étaient ou non produites pendant le passage du nuage<br />
radioactif.<br />
79