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Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire

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passée à 3,5 ± 0,5 % (Be91), ce qui correspond à l’émission <strong>de</strong> 6 t <strong>de</strong><br />

combustible fragmenté.<br />

Le Groupe consultatif international pour la sûr<strong>et</strong>é nucléaire (INSAG) <strong>de</strong><br />

l’AIEA a diffusé en 1986 son rapport récapitulatif (IA86a), qui se fon<strong>de</strong> sur les<br />

informations présentées par les experts soviétiques à la réunion pour l’analyse<br />

<strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>Tchernobyl</strong>. À c<strong>et</strong>te époque, on estimait que <strong>de</strong> 1 à<br />

2 exabecquerels [Ebq] avaient été libérés. Ce chiffre n’incluait pas les gaz rares<br />

<strong>et</strong> comportait une marge d’erreur évaluée à ± 50 %. Ces estimations du terme<br />

source reposaient uniquement sur le dépôt estimé <strong>de</strong> radionucléi<strong>de</strong>s sur le<br />

territoire <strong>de</strong> l’URSS <strong>et</strong> ne pouvaient pas tenir compte du dépôt en Europe <strong>et</strong><br />

ailleurs, car les données n’étaient alors pas disponibles.<br />

Cependant, on a pu disposer d’un plus grand nombre <strong>de</strong> données sur le<br />

dépôt (Be90) lorsque, dans son rapport <strong>de</strong> 1988 (UN88), le Comité scientifique<br />

<strong>de</strong>s Nations Unies pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s rayonnements ionisants<br />

(UNSCEAR) a fourni <strong>de</strong>s chiffres relatifs aux rej<strong>et</strong>s qui se fondaient non<br />

seulement sur les données soviétiques, mais aussi sur le dépôt dans l’ensemble<br />

du mon<strong>de</strong>. Le rej<strong>et</strong> total <strong>de</strong> 137 Cs a alors été évalué à 70 pétabecquerels [PBq],<br />

dont 31 PBq étaient déposés en URSS.<br />

Les analyses effectuées par la suite sur les débris du coeur <strong>et</strong> les matières<br />

déposées à l’intérieur du bâtiment réacteur ont fourni une évaluation<br />

indépendante <strong>de</strong>s rej<strong>et</strong>s dans l’environnement. Selon les estimations tirées <strong>de</strong><br />

ces étu<strong>de</strong>s, la fraction <strong>de</strong> 137 Cs rej<strong>et</strong>ée a été <strong>de</strong> 20 à 40 % (85 ± 26 PBq), compte<br />

tenu d’une fraction moyenne du combustible rej<strong>et</strong>é <strong>de</strong> 47 %, avec rétention<br />

ultérieure <strong>de</strong> la fraction restante à l’intérieur du bâtiment réacteur (Be91). Ces<br />

estimations ont été confirmées à la suite d’un examen approfondi <strong>de</strong>s nombreux<br />

rapports (IA86, Bu93). Dans le cas <strong>de</strong> 131 I, on a considéré que l’estimation la<br />

plus précise était comprise entre 50 <strong>et</strong> 60 % <strong>de</strong> l’inventaire <strong>de</strong> 3 200 PBq<br />

contenu dans le cœur. Les estimations actuelles du terme source (De95) sont<br />

récapitulées au tableau 1.<br />

Du point <strong>de</strong> vue <strong>radiologique</strong>, 131 I <strong>et</strong><br />

137 Cs sont les principaux<br />

radionucléi<strong>de</strong>s à prendre en considération car ils sont à l’origine <strong>de</strong> la majeure<br />

partie <strong>de</strong> la radioexposition à laquelle la population a été soumise.<br />

La répartition <strong>de</strong>s rej<strong>et</strong>s dans le temps est bien illustrée sur la figure 3<br />

(Bu93). L’important rej<strong>et</strong> initial était surtout imputable à la fragmentation<br />

mécanique du combustible au cours <strong>de</strong> l’explosion. Il contenait principalement<br />

les radionucléi<strong>de</strong>s les plus volatils, tels que les gaz rares, les io<strong>de</strong>s <strong>et</strong> une<br />

certaine quantité <strong>de</strong> césium. Le <strong>de</strong>uxième rej<strong>et</strong> important, survenu entre le<br />

septième <strong>et</strong> le dixième jour, était associé aux températures élevées atteintes lors<br />

<strong>de</strong> la fusion du coeur. La forte baisse <strong>de</strong>s rej<strong>et</strong>s observée après dix jours est<br />

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