02.05.2014 Views

Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire

Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire

Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Dans certains villages <strong>de</strong> Russie, les doses moyennes ont été supérieures<br />

à 1 Gy <strong>et</strong> les doses individuelles ont dépassé 10 Gy.<br />

On ne dispose que d’informations limitées sur les doses délivrées à la<br />

thyroï<strong>de</strong> in utero. Selon les estimations contenues dans une étu<strong>de</strong> portant sur<br />

250 enfants nés entre les mois <strong>de</strong> mai 1986 <strong>et</strong> <strong>de</strong> février 1987 au Bélarus, les<br />

doses à la thyroï<strong>de</strong> ont pu atteindre 4,3 Gy, 135 enfants ayant été exposés à<br />

moins <strong>de</strong> 0,3 Gy, 95 enfants, à <strong>de</strong>s doses comprises entre 0,3 <strong>et</strong> 1 Gy <strong>et</strong><br />

20 enfants, à <strong>de</strong>s doses supérieures à 1 Gy (Ig99).<br />

L’évaluation <strong>de</strong>s réponses aux questionnaires sur les taux <strong>de</strong><br />

consommation <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées alimentaires pendant la pério<strong>de</strong> mai/juin 1986 <strong>et</strong> les<br />

mesures <strong>de</strong> la contamination <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées ont montré que 131 I présent dans le lait<br />

constituait la principale source d’exposition <strong>de</strong> la thyroï<strong>de</strong> pour la population<br />

résidant dans les zones contaminées. Cependant, dans <strong>de</strong>s cas particuliers, la<br />

consommation <strong>de</strong> légumes frais a notablement contribué à la radioexposition.<br />

Doses à l’organisme entier<br />

Deux principales voies d’exposition ont contribué aux doses à<br />

l’organisme entier reçues par la population <strong>de</strong>s zones contaminées, à savoir<br />

l’exposition par irradiation externe provenant <strong>de</strong>s radionucléi<strong>de</strong>s déposés (Iv95)<br />

<strong>et</strong> l’incorporation <strong>de</strong> césium radioactif contenu dans les <strong>de</strong>nrées alimentaires.<br />

La radioexposition externe est directement liée à l’activité surfacique <strong>de</strong>s<br />

radionucléi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> est influencée par les débits <strong>de</strong> dose gamma dans l’air sur les<br />

lieux d’occupation. Il apparaît que ce sont les forestiers <strong>et</strong> d’autres travailleurs<br />

habitant dans <strong>de</strong>s maisons à charpente <strong>de</strong> bois qui ont reçu les doses les plus<br />

élevées<br />

Les zones les plus fortement contaminées sont pour la plupart rurales <strong>et</strong><br />

une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l’alimentation est produite au plan local. C’est pourquoi,<br />

l’absorption <strong>de</strong> césium par les plantes à partir du sol contribue <strong>de</strong> façon<br />

déterminante à la radioexposition interne. Ces régions se caractérisent par <strong>de</strong>s<br />

facteurs <strong>de</strong> transfert extraordinairement élevés, notamment la région <strong>de</strong> Rovno<br />

en Ukraine, où même une contamination modérée <strong>de</strong>s sols a conduit à <strong>de</strong> fortes<br />

doses. Selon un classement par ordre décroissant d’importance <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong><br />

transfert, les régions qui viennent ensuite sont celles comportant <strong>de</strong>s sols<br />

tourbeux, <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> forêt stériles <strong>et</strong> aci<strong>de</strong>s <strong>de</strong> type sablonneux <strong>et</strong> glaiseux <strong>et</strong> du<br />

tchernoziom, qui est une terre noire riche<br />

Pendant les premières années suivant l’acci<strong>de</strong>nt, l’absorption <strong>de</strong> césium a<br />

été presque partout principalement imputable à la consommation <strong>de</strong> lait produit<br />

74

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!