Tchernobyl : Évaluation de l'impact radiologique et sanitaire
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circuit <strong>de</strong> pompage pour r<strong>et</strong>irer l’excé<strong>de</strong>nt d’eau provenant <strong>de</strong> fuites dans le<br />
sarcophage (To95).<br />
Le montage <strong>de</strong> l’opération d’assainissement a exigé un énorme effort ; la<br />
décontamination du sol <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bâtiments, le coffrage du réacteur endommagé <strong>et</strong><br />
la construction du sarcophage représentaient une ru<strong>de</strong> tâche <strong>et</strong> il est<br />
impressionnant <strong>de</strong> voir tout ce qui a été réalisé en si peu <strong>de</strong> temps. À l’époque,<br />
l’accent était mis sur le confinement dans les plus brefs délais possibles. En<br />
conséquence, on n’a pas construit <strong>de</strong> structure <strong>de</strong>stinée à être réellement<br />
permanente <strong>et</strong> il y a lieu <strong>de</strong> considérer le sarcophage comme une barrière<br />
provisoire, dans l’attente <strong>de</strong> la définition d’une solution plus radicale pour<br />
l’élimination du réacteur détruit <strong>et</strong> l’évacuation <strong>de</strong>s matières hautement<br />
radioactives dans <strong>de</strong>s conditions sûres. Dans ce contexte, le maintien <strong>de</strong> la<br />
structure existante au cours <strong>de</strong>s prochaines décennies pose <strong>de</strong>s problèmes<br />
techniques extrêmement importants. Un consortium international procè<strong>de</strong><br />
actuellement à <strong>de</strong>s consultations <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s en vue <strong>de</strong> trouver une solution<br />
permanente à ce problème.<br />
Dans le réacteur endommagé, le combustible se présente sous trois<br />
formes : (a) <strong>de</strong>s pastilles <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> d’uranium enrichi à 2 %, ainsi que<br />
quelques produits <strong>de</strong> fission, ayant conservé pour l’essentiel la même forme que<br />
dans les barreaux combustibles d’origine, (b) <strong>de</strong>s particules radioactives <strong>de</strong><br />
dioxy<strong>de</strong> d’uranium <strong>de</strong> quelques dizaines <strong>de</strong> microns <strong>de</strong> diamètre ou <strong>de</strong>s<br />
particules plus p<strong>et</strong>ites <strong>de</strong> quelques microns, constituées par du combustible<br />
fusionné avec la gaine métallique <strong>de</strong>s barreaux combustibles, <strong>et</strong><br />
(c) trois importantes coulées <strong>de</strong> combustible, ressemblant à <strong>de</strong> la lave,<br />
mélangées à du sable <strong>et</strong> du béton. La quantité <strong>de</strong> combustible dispersé sous<br />
forme <strong>de</strong> poussières est évaluée à plusieurs tonnes (Gl95).<br />
Le mélange <strong>de</strong> combustible fondu s’est solidifié pour former un matériau<br />
semblable à du verre qui contient du combustible ancien. Les estimations<br />
relatives au volume <strong>de</strong> ce combustible sont très incertaines. C’est ce matériau<br />
vitrifié qui est en gran<strong>de</strong> partie à l’origine <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> dose très élevés dans<br />
certaines zones (Se95a). À l’intérieur <strong>de</strong> l’enveloppe du réacteur, l’irradiation<br />
externe est largement imputable à 137 Cs mais l’inhalation <strong>de</strong> poussières <strong>de</strong><br />
combustible constitue également un risque. Comme il a été indiqué<br />
précé<strong>de</strong>mment, les chercheurs faisant partie d’un groupe spécial restreint qui<br />
ont travaillé périodiquement à l’intérieur du sarcophage pendant un certain<br />
nombre d’années ont accumulé <strong>de</strong>s doses comprises, selon les estimations, entre<br />
0,5 <strong>et</strong> 13 Gy (Se95a). Étant donné que ces doses se sont échelonnées sur une<br />
longue pério<strong>de</strong>, aucun eff<strong>et</strong> déterministe n’a été observé chez ces chercheurs.<br />
Depuis le début <strong>de</strong> 1987, l’intensité du rayonnement gamma à l’intérieur <strong>de</strong> la<br />
structure a diminué d’un facteur 10. La température a aussi sensiblement baissé.<br />
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