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Ce document numérisé est le fruit d'un long travail approuvé par le ...

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tumora<strong>le</strong>. Si <strong>le</strong>s cancers colorectaux forment un groupe de tumeurs <strong>d'un</strong>e remarquab<strong>le</strong><br />

homogénéité sur <strong>le</strong> plan histologique, puisque 95 % sont des adénocarcinomes, la<br />

caractérisation des altérations génétiques somatiques des cellu<strong>le</strong>s tumora<strong>le</strong>s coliques a<br />

permis de reconnaître au moins deux types de cancers du colon, <strong>le</strong>s tumeurs qui présentent<br />

une instabilité chromosomique et cel<strong>le</strong>s qui présentent une instabilité génétique.<br />

Dans un premier temps, <strong>le</strong>s études cytogénétiques puis moléculaires ont permis de<br />

mettre en évidence la perte de certains segments chromosomiques. <strong>Ce</strong>s pertes intéressent<br />

principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> bras court du chromosome 17 et <strong>le</strong> bras <strong>long</strong> du chromosome 18 dans plus<br />

de deux tiers des tumeurs, <strong>le</strong> bras <strong>long</strong> <strong>d'un</strong> chromosome 5 dans plus de la moitié des cas,<br />

<strong>le</strong> bras court du chromosome 8 et <strong>le</strong> bras <strong>long</strong> du chromosome 22 dans plus <strong>d'un</strong> tiers des<br />

cas. <strong>Ce</strong>rtaines de ces régions chromosomiques comportent des gènes dont l'implication<br />

dans <strong>le</strong> processus tumoral <strong>est</strong> fortement suspectée. Il s'agit des gènes APC [260, 345] et<br />

MCC (pour modified in colorectal cancer) sur <strong>le</strong> chromosome 5 [165], du gène p53 sur <strong>le</strong><br />

chromosome 17 [134, 196], du gène DCC (pour de<strong>le</strong>ted in corectal cancer) sur <strong>le</strong><br />

chromosome 18 [49]. Des mutations somatiques sont retrouvées au sein de ces gènes, avec<br />

une fréquence faib<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s gènes DCC et MCC, plus importante pour <strong>le</strong>s gènes APC et<br />

p53 (plus de 60 %). <strong>Ce</strong>s mutations conduisent à l'inactivation biallélique de ces gènes<br />

suppresseurs de tumeur. <strong>Ce</strong>s altérations spécifiques s'accompagnent <strong>d'un</strong>e hyperploïdie qui<br />

<strong>est</strong> observée dans environ 60 % des tumeurs [49, 60, 162, 355, 356]. Le phénomène<br />

d'endomitose (réplication de l'ADN cellulaire sans division de la cellu<strong>le</strong> conduisant à une<br />

multiplication <strong>par</strong> deux du contenu en ADN de la cellu<strong>le</strong> tumora<strong>le</strong>), qui en <strong>est</strong> responsab<strong>le</strong>,<br />

semb<strong>le</strong> lié à la progression tumora<strong>le</strong>.<br />

Plus récemment un mécanisme de cancérogenèse différent a été rapporté dans<br />

certaines tumeurs coliques [219]. L'ADN des cellu<strong>le</strong>s tumora<strong>le</strong>s de ces cancers présente une<br />

instabilité aux loci de type microsatellite, ce qui se traduit <strong>par</strong> l'ap<strong>par</strong>ition d'allè<strong>le</strong>s n'existant<br />

pas à l'état constitutionnel. <strong>Ce</strong>tte instabilité <strong>est</strong> due à un déficit dans <strong>le</strong> système de<br />

ré<strong>par</strong>ation des erreurs de réplication de l'ADN (DNA mismatch repair) [91, 319], qui <strong>le</strong>ur<br />

confère <strong>le</strong> caractère MIN (pour microsatellite instability) ou dit RER+ (pour DNA replication<br />

error phenotype). L'existence <strong>d'un</strong> phénotype instab<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> liée à l'altération somatique de<br />

ou des gènes hMSH2, hMHL 1, hMLSH6, hMSH3, hPMS1 [251,252]. <strong>Ce</strong>s gènes codent des<br />

protéines impliquées dans <strong>le</strong>s mécanismes de ré<strong>par</strong>ation de l'ADN. Ils présentent des<br />

homologies de séquence avec <strong>le</strong>s gènes MutS et MutL dont <strong>le</strong>s rô<strong>le</strong>s respectifs dans <strong>le</strong>s<br />

processus de ré<strong>par</strong>ation des mésap<strong>par</strong>iements ont été bien caractérisés chez E. coli [222,<br />

319]. Il en résulte l'ap<strong>par</strong>ition de séquences microsatellites entraînant l'ap<strong>par</strong>ition de<br />

mutations non sens, de translation, ou un décalage du cadre de <strong>le</strong>cture. Dans tous <strong>le</strong>s cas,<br />

la protéine <strong>est</strong> modifiée. Le phénotype instab<strong>le</strong> <strong>est</strong> une des caractéristiques principa<strong>le</strong>s des<br />

tumeurs se développant chez <strong>le</strong>s malades génétiquement prédisposés ap<strong>par</strong>tenant à des<br />

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