APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc

d’implantation de l’établissement scolaire, proportion d’élèves issus de l’immigration, etc.
impose une conclusion : il n’est pas possible de développer des projets types applicables
partout. Il faut partir du groupe tel qu’il est et créer une démarche didactique « sur mesure
». Néanmoins, un projet qui a porté ses fruits dans une école a des chances de réussir
dans une autre, à condition de bénéficier de la même dose de préparation et de suivi.
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10.2. Faut-il favoriser
une approche régionale ?
Oui, dans une certaine mesure.
Il n’y a lieu de favoriser une approche régionale que dans la mesure où il existe une différence
pertinente entre les élèves d’une région et ceux d’une autre. Cette différence existe.
Elle porte sur deux facteurs.
Le premier facteur (voir point 3.3.5.2) est la prégnance de certaines options dans certaines
régions, notamment pour des raisons historiques de développement industriel. La
région de Soignies a une tradition dans les métiers de la taille de la pierre. La région verviétoise
est riche d’une tradition textile. Les bassins industriels carolorégien et liégeois
ont longtemps fourni une main-d’œuvre abondante et qualifiée à l’industrie sidérurgique.
La pertinence d’une éventuelle différenciation des dispositifs pédagogiques en fonction
des filières professionnelles a été examinée au point 10.1.
Le deuxième facteur de différenciation régionale provient de la concentration géographique
de la population d’origine allochtone. Au risque de caricaturer, on peut différencier
les régions à forte concentration de personnes issues de pays extra-européens (majoritairement
à Bruxelles, mais pas exclusivement), les régions à forte concentration de
personnes issues de pays européens non belges (principalement italiennes, dans la région
liégeoise, à Charleroi et dans le Borinage) et les régions à faible concentration de
personnes d’origine allochtones (sur l’axe dit « de la E411). La question de la diversité
culturelle est discutée au point 10.4.
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