APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc

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450 Ibid., p. 29. les élèves de l’enseignement professionnel, dans le degré supérieur, ont une connaissance nettement moindre de l’abréviation ONG si on les compare aux élèves de l’enseignement technique et encore plus à ceux de l’enseignement secondaire général. Tableau 2. Connaissance de l’abréviation ONG (selon le niveau d’éducation) Diplôme obtenu le plus élevé Enseignement primaire 7,8 % Enseignement secondaire général inférieur 23,8 % Enseignement secondaire technique inférieur 24,2 % Enseignement secondaire professionnel inférieur 22,7 % Enseignement secondaire général supérieur 29,7 % Enseignement secondaire technique supérieur 27,9 % Enseignement secondaire professionnel supérieur 13,3 % Enseignement supérieur de type court 32,0 % Enseignement supérieur de type long 42,8 % Enseignement universitaire 56,4 % Moyenne générale 30,2 % Connaît l’abréviation ONG (en %) Le rapport de la DGCD de 2004 interroge sur d’autres concepts ou événements (par exemple : la taxe Tobin, le protocole de Kyoto ou le Sommet de Johannesburg) afin d’évaluer la connaissance des Belges en matière de coopération au développement. Le plus souvent, il est possible de comparer les résultats obtenus selon le niveau d’éducation des personnes sondées. Sans détailler tous ces résultats (nous nous contenterons de présenter un troisième tableau sur la connaissance du commerce équitable 450 ), nous pouvons dire qu’une tendance générale se confirme. Tableau 3. Connaissance du commerce équitable international (selon le niveau d’éducation) Diplôme obtenu le plus élevé Enseignement primaire 11,1 % Enseignement secondaire général inférieur 20,1 % Enseignement secondaire technique inférieur 11,8 % Enseignement secondaire professionnel inférieur 16,5 % Enseignement secondaire général supérieur 25,6 % Enseignement secondaire technique supérieur 24,6 % Connaît le commerce équitable (en %) 78
Enseignement secondaire professionnel supérieur 15,1 % Enseignement supérieur de type court 34,3 % Enseignement supérieur de type long 30,8 % Enseignement universitaire 36,1 % Total 25,9 % 451 Ibid., p. 50. 452 Ibid. 453 Ibid. 454 DGCD, op. cit., p. 57. Comme ce dernier tableau l’illustre, les élèves de l’enseignement professionnel (cela apparaît surtout dans le degré supérieur) ont une connaissance moindre des concepts ou événements liés à la solidarité internationale. Cette tendance forte se confirme invariablement, quel que soit le tableau. Les résultats sont plus difficiles à interpréter si l’on compare l’enseignement technique et l’enseignement général. Régulièrement (surtout dans le degré inférieur), les élèves du secondaire technique se retrouvent légèrement au-dessus de ceux du général au niveau de la connaissance de la coopération au développement. Toutefois, la tendance qui voudrait que les élèves du secondaire général soient les mieux informés parmi les trois filières d’enseignement existantes se confirme le plus souvent lorsqu’on arrive dans le degré supérieur. Enfin, notons que la grande majorité des diplômés de l’enseignement universitaire et, dans une mesure décroissante, des enseignements supérieurs de type long et de type court sont eux-mêmes issus de l’enseignement secondaire général. Si on considère l’ensemble de la population sous l’angle de la filière fréquentée et pas seulement suivant le dernier diplôme obtenu, la différence entre les filières s’accentue. 2.2.2. LE NIVEAU DE « REVOLTE » DES ELEVES DES ENSEIGNEMENTS Technique ET PROFESSIONNEL Le rapport de la DGCD de 2004 a également examiné « ce que les personnes interrogées pensent de la coopération et comment elles voudraient que celle-ci ait lieu » 451 . L’analyse a notamment porté sur « l’importance accordée à ce qu’on fait pour remédier à la pauvreté dans les pays en voie de développement, et ce en comparaison à l’importance accordée à la résolution d’autres problèmes » 452 . Une question importante était de « savoir si on ne pense pas que la Belgique devrait s’occuper de ses problèmes avant d’aller régler les problèmes d’autres pays » 453 . À nouveau, pour cette question explicite, « le niveau d’éducation joue un rôle : plus on est qualifié, moins on est d’accord avec ce jugement » 454 . Si l’on se penche sur notre public-cible, on constate que les diplômés de l’enseignement professionnel donnent une réponse, dans le degré supérieur, qui les place (une fois encore) en marge des deux autres filières de l’enseignement secondaire. Dans une proportion nettement plus importante, ils estiment que la Belgique doit prioritairement s’attaquer à ses problèmes internes. 79
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