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3.3.6.2. Contradiction entre le contexte familial et le contexte scolaire Les référents culturels développés dans les contextes scolaire et familial divergent parfois. Cela peut poser des problèmes de conflit de loyauté dans le chef de l’élève : i. l’importance de l’école comme première préoccupation du jeune ; ii. la valorisation relative des savoirs (en particulier pour les jeunes filles) ; iii. les attitudes et comportements acceptables ; et iv. les valeurs défendues. 3.3.6.3. La barrière de la langue Une mauvaise connaissance du français peut constituer un obstacle considérable ou créer des malentendus en raison d’une maitrise insuffisante du vocabulaire. La question de la communication est pourtant cruciale, non seulement pour la transmission du savoir et la fixation des acquis, mais aussi pour le partage d’émotions dont le rôle n’est pas négligeable dans l’éducation au développement. > 3.4. Conclusions du chapitre La question qui est posée, dans la perspective de construire les dispositifs pédagogiques les plus appropriés en matière d’éducation au développement au(x) public(s) des enseignements technique et professionnel est de savoir quelles sont les caractéristiques communes, et celles qui, éventuellement variables selon les régions, filières, genre, ou origine ethnique, amènent à créer des catégories d’élèves pertinentes pour l’exercice que nous visons. C’est la filière professionnelle qui semble être la sous-catégorie la plus pertinente. Plutôt que de multiplier des catégories, il est dès lors préférable de considérer prioritairement les différentes sections ou options professionnelles, car elles déterminent les compétences acquises ou en phase d’apprentissage auxquelles peuvent s’arrimer des projets concrets. 74
Chapitre 4. Quels rapports les élèves entretiennent-ils avec les relations Nord-Sud ? > 4.1. Introduction Il existe très peu d’études permettant de se faire une idée précise des connaissances et/ou de la sensibilité des élèves en ce qui concerne les questions de solidarité internationale. Les ONG ont tendance à solliciter préférentiellement les écoles plus réputées alors qu’elles investissent peu les établissements d’enseignement technique et/ou professionnel. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette réalité : i. la majorité des membres du personnel des ONG sont eux-mêmes issus de l’enseignement général et en connaissent les codes, tant culturels que pédagogiques ; ii. les écoles accueillant les élèves issus des catégories socioprofessionnelles mieux rémunérées sont plus intéressantes en termes de récolte de fonds ultérieure (fidélisation à une association rémunératrice quand les jeunes auront grandi et disposeront d’un pouvoir d’achat) ; iii. les ONG préfèrent concentrer leur action d’éducation au développement sur les publics dont il est le plus probable qu’ils soient, à l’avenir, appelés à exercer, dans la société, des fonctions à responsabilité. > 4.2. État des lieux L’éducation au développement s’efforce de faire adhérer le plus grand nombre à une démarche d’engagement pour un monde plus juste, dans lequel les personnes jouissent de leurs droits fondamentaux. Cette démarche d’engagement peut être décomposée en plusieurs étapes qui sont détaillées ci-après au point 5.4. intitulé « Le continuum éducatif ». Il s’agit i. de recevoir et de comprendre une information, ii. de se sentir touché, de se révolter et iii. de mener une action à bien. 75
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