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APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc

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170 Là encore, il est utile de comparer<br />

avec la situation qui<br />

prévaut en Finlande, où, à l’opposé,<br />

le pourcentage d’élèves<br />

ayant dû recommencer une<br />

année est quasiment nul. Pourtant,<br />

aucune loi spéciale n’a été<br />

votée dans ce sens et ce n’est<br />

pas davantage la conséquence<br />

d’une pression officieuse<br />

contraignante qui se serait<br />

imposée dans les écoles. Simplement,<br />

ce taux insignifiant de<br />

redoublement est un des indicateurs<br />

de la bonne santé du<br />

système scolaire finlandais ;<br />

VANDENBERGHE, V., op.cit., p. 21<br />

et Le Soir, 28 avril 2008, p. 3.<br />

171 VANDENBERGHE, V., op.cit., p. 21.<br />

172 Ibid.<br />

173 Par exemple, il a été établi que<br />

« la probabilité de réussite en<br />

deuxième secondaire diminue<br />

nettement avec le niveau de retard<br />

accumulé » ; ibid., pp. 21 et<br />

22.<br />

174 Comme une réforme du premier<br />

degré du secondaire dans<br />

notre pays, récemment abandonnée,<br />

entendait l’imposer.<br />

175 VANDENBERGHE, V., op.cit., p.<br />

22.<br />

176 PECSI, D., op.cit., p. 13.<br />

177 D’une part, « le programme y<br />

est plus individualisé afin de<br />

permettre à l’enfant de renforcer<br />

ses connaissances de<br />

base ». D’autre part, lorsqu’il<br />

aura achevé cette première<br />

année B, « l’élève aura le choix<br />

entre un passage vers une première<br />

A (première année commune)<br />

ou une deuxième année<br />

de l’enseignement professionnel<br />

(2 e P) » ; ibid., p.14.<br />

2.2.2. LA PROBLEMATIQUE DU REDOUBLEMENT<br />

Notre système d’enseignement se caractérise par un « recours massif (…) au redoublement<br />

en cas de difficulté d’apprentissage » 170 . De surcroît, cette problématique du redoublement<br />

en cascade « concerne surtout les élèves à profil socio-économique plus faible » 171 .<br />

Surtout, « plusieurs indices laissent croire qu’il s’agit là d’un remède peu efficace, au<br />

sens où il augmente peu ou pas du tout les chances de réussite » 172 . Au contraire, « le<br />

redoublement semble appeler le redoublement » 173 . Si faire passer automatiquement les<br />

élèves au niveau supérieur 174 « peut compliquer le travail de motivation des élèves (…) et<br />

accentuer le degré d’hétérogénéité des acquis chez les diplômés, il semble que le recours<br />

massif au redoublement (…) multiplie les situations de décrochage complet de la part des<br />

élèves qui ont doublé une fois ou plus » 175 .<br />

Afin de trouver une parade, le décret « Missions » de 1997 intègre l’enseignement fondamental<br />

(les primaires) et l’enseignement secondaire (le rénové) « dans un continuum<br />

pédagogique » 176 . De même, l’apparition d’un premier degré différencié, c’est-à-dire le<br />

passage par une première B (appelée aussi première accueil), a pour but d’offrir une<br />

solution « pour l’élève qui, en raison de certaines lacunes, ne pourrait suivre au même<br />

rythme que les autres les cours de la première année du premier degré » 177 . Enfin, dans<br />

ce premier degré de l’enseignement secondaire, « l’élève qui en ressent le besoin, après<br />

une première ou une deuxième année commune, peut bénéficier d’une année complémentaire<br />

pour atteindre un niveau de maîtrise suffisant des socles de compétences » 178 .<br />

Toutefois, la réforme du premier degré de l’enseignement secondaire ne semble pas avoir<br />

véritablement résolu le problème. Celui-ci n’est en réalité que reporté. Face aux « nombreuses<br />

classes bondées de première année dans les établissements d’enseignement<br />

général », on s’aperçoit que « les écoles techniques et professionnelles ont parfois du<br />

mal à aligner deux ou trois classes de première année ». Par contre, « le nombre d’élèves<br />

augmente en deuxième et explose en troisième par l’arrivée de ceux qui n’ont pas réussi<br />

dans l’enseignement général » 179 . On peut en conclure que c’est donc partiellement « sur<br />

la base de l’échec que se remplit l’école technique et professionnelle » 180 .<br />

178 Cette année complémentaire<br />

« ne peut être envisagée comme<br />

un redoublement et doit s’effectuer<br />

dans le même établissement<br />

scolaire » ; ibid., p.13.<br />

179 DELLISSE, Ph., op.cit., p. 22.<br />

180 Ce qui fait dire à certains qu’en<br />

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