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APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc

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C’est d’ailleurs pourquoi la refonte complète du troisième degré « exige d’envisager<br />

autrement les contenus curriculaires » 140 , d’autant plus quand on a conscience qu’une<br />

formation technique « peut conduire éventuellement à l’enseignement supérieur » 141 . Rapidement,<br />

un fossé se crée entre une catégorie d’élèves de l’enseignement professionnel<br />

« qui est sans volonté de poursuivre des études » et « d’autres élèves souhaitant et acceptant<br />

positivement la poursuite jusqu’au troisième degré », leur motivation étant d’atteindre<br />

« un niveau de qualification plus élevé » 142 .<br />

140 C’est-à-dire l’ensemble des<br />

conditions d’enseignement : horaire,<br />

programmes, pratiques<br />

pédagogiques et didactiques,<br />

matériel, etc. ; http://publimath.<br />

irem.univ-mrs.fr/glossaire/<br />

AN007.htm, 20 mars 2008.<br />

141 YAPU, M., op.cit., pp. 36 et 37.<br />

142 Ibid., p. 37.<br />

2.1.5. L’ENSEIGNEMENT EN ALTERNANCE<br />

À l’origine, l’enseignement technique, particulièrement en ce qui concerne les garçons,<br />

« s’adresse à un public âgé de plus de quatorze ans, rétif à la fréquentation de l’enseignement<br />

de jour, dans la mesure où son identité se définit, jusqu’après la guerre 40-45,<br />

en liaison avec le travail et en opposition par rapport à l’école » 143 . Dès lors, on peut<br />

considérer que les politiques actuelles visant à rapprocher l’enseignement technique et<br />

professionnel du monde économique, via un enseignement alternant temps de présence<br />

à l’école et passage en entreprise, constituent en réalité un retour aux sources 144 .<br />

Ce qu’on appellera d’abord les centres d’enseignement à horaire réduit, se chargeront<br />

d’accueillir certains jeunes, avant qu’en 1993, une charte de la formation en alternance<br />

soit signée par les principaux décideurs économiques, politiques et sociaux de la Communauté<br />

française 145 . Auparavant, la loi de 1983 relative à la prolongation de l’obligation<br />

scolaire 146 avait déjà statufié le fait que le jeune « âgé de 15 ans, ayant suivi régulièrement<br />

une deuxième année d’enseignement secondaire de plein exercice, et qui ne souhaite<br />

plus poursuivre ses études dans ce type d’enseignement, peut choisir un enseignement à<br />

horaire réduit » 147 . À l’heure actuelle, il existe « deux types de structure qui organisent ces<br />

formations en Communauté française : les centres de formation permanente des classes<br />

moyennes 148 et les centres d’éducation et de formation en alternance (CEFA), directement<br />

organisés par des établissements d’enseignement secondaire » 149 .<br />

143 Et encore plus singulièrement<br />

« par rapport à l’école moyenne,<br />

supposée s’adresser à la bourgeoisie<br />

et aux classes moyennes<br />

et réputée être un lieu où<br />

les fils de travailleurs n’ont pas<br />

leur place » ; GROOTAERS, D.,<br />

op.cit., pp. 289 et 290.<br />

144 VANDENBERGHE, V., Un enseignement<br />

à réguler, des filières à revaloriser,<br />

Bruxelles, 2002, p. 37.<br />

145 La dite charte visant « à favoriser<br />

des expérimentations dans<br />

l’enseignement technique de<br />

qualification ou professionnel<br />

des deuxième et troisième degrés<br />

du secondaire » ; ibid., p.<br />

38.<br />

146 A cet égard, notons que les<br />

pays latins ou anglo-saxons ont<br />

mobilisé très tôt ce modèle dit<br />

de l’alternance, afin d’éviter le<br />

décrochage scolaire de nombreux<br />

jeunes « si l’obligation<br />

scolaire devait être appliquée<br />

selon le modèle scolaire classique<br />

» ; ibid., p. 37.<br />

147 Alors que si le jeune « est âgé<br />

de 16 ans, aucune autre condition<br />

n’est nécessaire » ; PECSI,<br />

D., op.cit., p. 17.<br />

148 Il s’agit d’une part des IFAPME<br />

(institut wallon de formation en<br />

alternance des indépendants<br />

et petites et moyennes entreprises),<br />

qui dépendent de la<br />

Région wallonne, et des SFPME<br />

(service formation des petites et<br />

moyennes entreprises) d’autre<br />

part, qui dépendent de la Région<br />

bruxelloise ; ibid., p. 18.<br />

149 DELLISSE, Ph., op.cit., pp. 17 et<br />

18.<br />

37

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