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APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc

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lement de l’enseignement technique et général groupés ensemble » 263 . On remarquera<br />

aussi que « les établissements mono-filière ne se rencontrent que dans l’enseignement<br />

général ou professionnel », alors qu’aucune entité « n’est exclusivement centrée sur l’enseignement<br />

technique » 264 .<br />

Notons que la séparation entre les filières apparaitrait « de manière plus nette<br />

encore si on se basait non plus sur l’entité mais sur les implantations »,<br />

étant donné que « dans plusieurs entités scolaires, les filières sont implantées sur des<br />

sites nettement distingués » 265 .<br />

263 HIERNAUX, J.-P., NIZET, J. et a.,<br />

op.cit., pp. 136 et 137.<br />

264 Et ce, « même lorsqu’on considère<br />

technique de transition<br />

et technique de qualification<br />

comme une seule entité ». Ainsi,<br />

« ces deux filières se situent réellement<br />

entre les deux autres :<br />

elles sont presqu’autant associées<br />

à la filière professionnelle<br />

qu’à la filière générale » ; CERI-<br />

SIS-UCL, op.cit., p. 131.<br />

265 Ibid., p. 132.<br />

2.3.2. UNE LIGNE DE DEMARCATION SELON LE GENRE<br />

Les études statistiques indiquent qu’il n’existe pas « de grandes différences dans la répartition<br />

des filles et des garçons dans les diverses formes de l’enseignement secondaire » 266 .<br />

Toutefois, « les filles sont plus nombreuses dans l’enseignement général, tandis que les<br />

garçons sont largement majoritaires dans l’enseignement professionnel » 267 . En outre,<br />

« les données relatives à l’évolution de la scolarisation des filles et à leur niveau de formation<br />

indiquent un progrès tel qu’en terme de durée des études et de longueur de la formation<br />

générale, les filles bénéficient, aujourd’hui, d’un avantage sur les garçons » 268 . Enfin,<br />

en ce qui concerne la répartition filles-garçons dans les différentes options ou groupes<br />

d’options, « il apparaît un réel déséquilibre dans toutes les formes d’enseignement » 269 .<br />

Les disparités sont beaucoup plus « nettement marquées dans l’enseignement technique<br />

et professionnel, où il existe un nombre important de filières typiquement masculines et féminines<br />

» 270 . Ainsi, dans l’enseignement technique et professionnel, « la majorité des filles<br />

se concentrent dans un nombre beaucoup plus restreint d’options que les garçons » 271 .<br />

D’autre part, dans ces deux types d’enseignement, « les garçons se caractérisent par un<br />

goût plus marqué pour certains cours directement liés à l’apprentissage de leur métier »,<br />

alors que « cette tendance ne s’observe pas de la même manière chez les filles », qui ont<br />

plutôt tendance à réagir « identiquement aux filles du général » 272 . Enfin, remarquons que<br />

la ségrégation entre sexes se trouve encore davantage accentuée par la spécialisation de<br />

nombreuses écoles techniques et professionnelles dans certains métiers exclusivement.<br />

Plusieurs d’entre elles parviennent néanmoins « à combiner des options féminisées avec<br />

des options traditionnellement plus masculines » 273 .<br />

266 DE CROM, F. et LELOUTRE, P.,<br />

op.cit., p. 6.<br />

267 Ibid., p. 35.<br />

268 DE CROM, F. et LELOUTRE, P.,<br />

op.cit., p. 38.<br />

269 Ibid., p. 6.<br />

270 Le contraste est à ce point<br />

marqué que la sociologue<br />

Marie Duru-Bellat n’hésite pas<br />

à affirmer que « dans le système<br />

éducatif officiellement<br />

mixte, une mixité équilibrée<br />

est davantage l’exception que<br />

la règle » ; DURU-BELLAT, M.,<br />

L’école des filles. Quelle formation<br />

pour quels rôle sociaux ?,<br />

Paris, 1990, p. 30.<br />

271 DE CROM, F. et LELOUTRE, P.,<br />

op.cit., p. 9.<br />

272 HIERNAUX, J.-P., NIZET, J. et a.,<br />

op.cit., p. 64.<br />

273 À cet égard, mentionnons que<br />

l’agriculture, l’industrie et la<br />

construction sont « clairement<br />

monopolisées par les hommes<br />

», alors que « les sections<br />

habillement sont, à l’inverse, le<br />

domaine des femmes ». Autrement,<br />

« les autres groupes d’options<br />

sont davantage mixtes »,<br />

malgré le fait que « arts, sciences<br />

et hôtellerie-alimentation<br />

se situent (…) davantage dans<br />

l’orbite masculine, tandis que<br />

l’économie et les services aux<br />

personnes sont davantage des<br />

domaines féminins » ; CERISIS-<br />

UCL, op.cit., p. 141.<br />

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