APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
qui faut pas marcher sur leurs<br />
pieds » ; ibid., p 67.<br />
389 HIERNAUX, J.-P., NIZET, J. et a.,<br />
op.cit., p. 67.<br />
390 CASALFIORE, S., op.cit., p. 284.<br />
391 Ibid., pp. 284 et 285.<br />
392 GALAND, B., op.cit., p. 309.<br />
393 Ibid.<br />
394 Ibid.<br />
395 Ibid.<br />
396 Ibid.<br />
397 Bien d’autres acteurs de la<br />
société civile en discutent également,<br />
plus ou moins régulièrement,<br />
tels que, entre autres,<br />
« enseignants, travailleurs sociaux,<br />
thérapeutes, policiers,<br />
etc. » ; ibid., p. 302.<br />
398 Ibid.<br />
399 Depuis cinq ans, une série de<br />
recherches ont été réalisées,<br />
dont l’une, menée en étroite<br />
collaboration avec l’Université<br />
de Liège, « porte sur un<br />
échantillon représentatif des<br />
différentes filières de l’enseignement<br />
secondaire de<br />
la Communauté française ».<br />
Ce panel, sur lequel repose<br />
l’ensemble des constatations<br />
qui suivent, « comprend environ<br />
5 000 élèves et 1 500 membres<br />
des équipes éducatives<br />
issus d’une quarantaine d’écoles<br />
» ; ibid., p. 301.<br />
400 Ibid., p. 303.<br />
401 Ibid.<br />
402 On pourrait ajouter que ces<br />
faits sont « même extrêmement<br />
rares en ce qui concerne<br />
les atteintes physiques à<br />
l’égard des membres des équipes<br />
éducatives » ; ibid.<br />
403 GALAND, B., op.cit., p. 304.<br />
Ce type d’opposition peut s’interpréter « comme une tentative de se réapproprier partiellement<br />
une situation aliénante, comme un essai de rendre supportable, et même agréable,<br />
une expérience scolaire par ailleurs sans attrait » 389 . Selon ce point de vue, il faudrait<br />
interpréter « les activités parallèles et les comportements mis en œuvre sans permission<br />
» comme une « tentative d’élaboration d’une sphère d’action autonome » de la part<br />
des élèves perturbateurs 390 . Si cela passe quasiment systématiquement « par des actions<br />
de nature transgressive, davantage que par des actions positives », cela « s’expliquerait<br />
par le fait que l’école est un milieu social marqué par un système trop étendu de règles<br />
organisationnelles, où les espaces d’action autonome sont plus limités qu’ailleurs » 391 .<br />
Les multiples analyses relatives à la violence en milieu scolaire indiquent que « ni la profession<br />
des parents, ni la nationalité des parents, ni le nombre de doublements, ni le<br />
niveau de résultats scolaires, ni la filière fréquentée, n’apparaissent comme vraiment<br />
déterminants pour le risque de victimation ou de commettre des actes asociaux » 392 . De<br />
plus, « la composition de l’établissement fréquenté (nombre d’élèves fréquentant l’établissement,<br />
niveau socio-économique moyen du quartier de résidence des élèves, retard<br />
scolaire moyen, pourcentage d’élèves nés en Belgique, proportion d’élèves en filières qualifiantes<br />
par rapport aux filières de transition) ne montre aucun effet systématique » 393 .<br />
Dès lors, il s’agit, à la lumière de ces statistiques, de se montrer prudent par rapport à<br />
tout pronostic catégorique ou toute conclusion « simpliste fondée sur les caractéristiques<br />
sociodémographiques des élèves » 394 . Si « ni la filière, ni le cycle, ni le type de cours<br />
dans lequel professe un(e) enseignant(e) n’est systématiquement associé au risque de<br />
victimation à l’école », pas davantage d’ailleurs que son âge ou son sexe, en revanche,<br />
« contrairement à ce que l’on trouve pour les élèves, la composition de l’établissement<br />
fréquenté se révèle très liée » à ce danger 395 . En effet, il ressort que « les enseignants<br />
qui travaillent dans des écoles où le retard scolaire moyen des élèves est plus important<br />
rapportent davantage d’atteintes contre les biens et d’atteintes physiques », tandis que<br />
ceux qui se trouvent au sein « des écoles accueillant une plus grande proportion d’élèves<br />
nés à l’étranger rapportent plus d’atteintes verbales » 396 .<br />
Par ailleurs, si la violence au sein des établissements scolaires est fréquemment traitée,<br />
« que ce soit dans les médias ou dans les journées pédagogiques » 397 , on peut « s’interroger<br />
sur la portée de ces témoignages et prises de position, tant leur base empirique<br />
semble géographiquement limitée, voire parfois inexistante » 398 . Encore une fois, il paraît<br />
indispensable de se montrer mesuré face aux idées reçues. Certaines recherches récentes<br />
affinent ainsi considérablement la vision que d’aucuns se font de la sauvagerie qui<br />
sévirait dans l’enseignement secondaire 399 . Ainsi, « quel que soit le type de victimation, les<br />
élèves sont nettement plus souvent victimes que les adultes travaillant dans les écoles » 400 .<br />
D’autre part, « aussi bien chez les élèves que chez les adultes, ce sont les atteintes verbales<br />
qui sont les plus répandues » 401 . De plus, « les atteintes subies en milieu scolaire se<br />
caractérisent essentiellement par des faits mineurs d’un point de vue juridique, les faits<br />
de violences graves étant relativement rares » 402 . En réalité, « les comportements répréhensibles<br />
les plus souvent rapportés par les élèves sont d’ordre verbal (ex. provocation<br />
d’autres élèves) ou matériel (ex. dégradation d’objet), ceux les moins rapportés sont de<br />
l’ordre des atteintes physiques (ex. racket) ou de la consommation de drogue dure » 403 .<br />
66