APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
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274 Ibid., p. 234.<br />
275 Sauf si elles acceptent dès le<br />
départ (par un esprit de sacrifice<br />
qu’elles espèrent porteur<br />
de fruits plus tard…) de connaître<br />
des problèmes d’intégration<br />
lors de leur cursus scolaire<br />
et, surtout, de devoir faire<br />
face à de réelles « difficultés<br />
d’insertion » professionnelle ;<br />
ibid., p. 66.<br />
276 DE CROM, F. et LELOUTRE, P.,<br />
op.cit., pp. 66.<br />
277 Ibid., p. 178.<br />
278 Des stéréotypes qui dépendent<br />
eux-mêmes directement « des<br />
référents psychoculturels et<br />
psychosociaux de l’identité » ;<br />
ibid., p. 179.<br />
279 Comme, par exemple, « le travail<br />
sur des échafaudages et le<br />
risque d’avoir les mains sales<br />
ou abîmées (même si ce risque<br />
est diminué par les précautions<br />
que l’on peut prendre) » ;<br />
ibid., pp. 179 et 180.<br />
280 Ibid., p. 17.<br />
281 Comme, par exemple, le domaine<br />
spécifique des fabrications<br />
métalliques, en manque<br />
de main-d’œuvre à tous les<br />
niveaux, ou quasiment : « ingénieurs,<br />
techniciens, spécialistes<br />
de l’entretien, opérateurs<br />
de machines-outils, etc. » ; DE<br />
CROM, F. et LELOUTRE, P., op.cit.,<br />
pp. 17 et 73.<br />
282 Ibid., pp. 196 et 197.<br />
283 Ibid., p. 197.<br />
284 « Cela signifierait que le problème<br />
de la diversification du<br />
choix des jeunes filles est aussi<br />
lié à celui de la promotion, voire<br />
à celui de la revalorisation<br />
de l’enseignement technique<br />
industriel et des métiers qu’on<br />
y enseigne » ; ibid.<br />
La nature de la filière ou des options choisies par les filles dépend fortement de deux<br />
facteurs principaux. Il y a d’abord un choix rationnel qui est posé, en fonction des débouchés<br />
professionnels qui se présentent. « La crainte de ne pas trouver un emploi dans un<br />
secteur considéré comme masculin (…) ou l’appréhension de rencontrer des problèmes<br />
ou des difficultés en allant dans une option industrielle paraît constituer, à des degrés<br />
divers, un frein pour une large majorité des jeunes filles » 274 . C’est pourquoi les choix des<br />
jeunes filles apparaissent en général « très raisonnables ». Elles ne perçoivent « guère<br />
l’intérêt qu’elles auraient à jouer les pionnières » 275 .<br />
Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer le poids de l’influence familiale 276 . Les élèves, et<br />
sans doute plus singulièrement ceux du technique et du professionnel, « ont une image<br />
très traditionnelle des métiers en fonction du sexe » 277 . Ainsi, « dans le choix des élèves,<br />
interviennent des stéréotypes concernant l’image du métier en fonction du sexe » 278 . Ce<br />
constat « est particulièrement vrai pour les jeunes filles, chez qui la connotation est plus<br />
marquée que chez les garçons », même si certains métiers industriels masculins sont<br />
très typés eux aussi 279 .<br />
Toutefois, « il semble qu’il y ait, actuellement, une conjoncture favorable à l’insertion des<br />
femmes dans les secteurs à forte tradition masculine » 280 . Un grand nombre de responsables<br />
de ces secteurs envisageraient « de se tourner vers le public féminin étant donné la<br />
carence, de plus en plus marquée, de spécialistes » ou de « personnel qualifié masculin »,<br />
et ce, à tous les échelons 281 . Face à ce « manque de candidats dans certains secteurs de<br />
l’industrie comme celui de la mécanique (…) ou de la construction », une hypothèse peut<br />
être avancée : « la cause de la diminution de candidats, voire d’une désaffection pour<br />
certains métiers industriels, est due, en partie, à une évolution de l’attitude des garçons<br />
qui, de nos jours, préfèrent éviter certaines contraintes ou risques (réels ou supposés) y<br />
afférents » 282 . Une autre supposition couramment entendue associe ce désintéressement<br />
croissant à « une perte de prestige de ces métiers » 283 . Quoi qu’il en soit, « ne serait-il pas<br />
assez paradoxal de voir les filles s’engager dans certaines filières de type industriel, alors<br />
que les garçons les délaissent ? » 284 .<br />
Finalement, notons qu’il existe des différences dans les contenus des cours de l’enseignement<br />
technique et professionnel « selon que ce dernier s’adresse à un public masculin<br />
ou à un public féminin » 285 . À partir du moment où ni la formation technique, ni la culture<br />
générale données dans les filières techniques ne renferment « le même contenu ni ne<br />
s’enseignent de la même manière selon qu’il s’agit de l’enseignement technique masculin<br />
ou féminin », on peut en conclure qu’elles « interviennent donc bien de manière différente,<br />
selon qu’elles s’adressent aux garçons ou aux filles » 286 .<br />
285 GROOTAERS, D., op.cit., p. 3.<br />
286 Ibid., p. 271.<br />
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