APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
24 Ibid.<br />
25 DELLISSE, Ph., op.cit., p. 3.<br />
26 Ibid.<br />
27 MAROY, Ch., op.cit., p. 22.<br />
28 MAROY, Ch., L’impact du décret<br />
« Missions » sur les modes de<br />
régulation du système d’enseignement<br />
: discours et évolutions<br />
effectives, in FRENAY, M.<br />
et MAROY, Ch., L’école, six ans<br />
après le décret « Missions ».<br />
Regards interdisciplinaires sur<br />
les politiques scolaires en Communauté<br />
française de Belgique,<br />
Louvain-la-Neuve, 2004, p. 36.<br />
29 Tandis qu’une initiative politique<br />
plus récente se focalise<br />
quant à elle autour de la réforme<br />
de la formation des enseignants<br />
(décrets de 2000 et<br />
2001) ; MAROY, Ch., op.cit., p. 9.<br />
30 Ibid., p. 250.<br />
31 Le terme curriculum désigne<br />
l’ensemble des conditions<br />
d’enseignement : horaire,<br />
programmes, pratiques pédagogiques<br />
et didactiques, matériels<br />
; http://publimath.irem.<br />
univ-mrs.fr/glossaire, 17 mars<br />
2008.<br />
32 MAROY, Ch., op.cit., p. 249.<br />
33 S’agissant de ces fameuses<br />
compétences, il faut savoir<br />
que le décret intitulé « Socles<br />
de compétences » (avril 1999)<br />
constitue « le référentiel qui<br />
détermine les compétences à<br />
maîtriser lors de l’évaluation<br />
certificative au terme d’un cycle.<br />
Ce document permet de<br />
préciser les acquis minima<br />
de base à garantir à tous » ;<br />
CWIEK, Ch., L’orientation scolaire<br />
et professionnelle dans<br />
trois établissements du réseau<br />
catholique, dans le Brabant<br />
wallon. Analyse de la marge<br />
de manœuvre de l’adolescent<br />
dans le processus de choix :<br />
le choix d’un établissement<br />
scolaire au terme des études<br />
primaires et le choix d’options<br />
ce entre le réseau d’enseignement officiel, soutenu par les socialistes et les libéraux, et le<br />
réseau libre, essentiellement constitué d’écoles catholiques 24 . En Belgique, contrairement<br />
à ce qui s’est passé en France par exemple, « aucune de ces deux entités n’est réellement<br />
parvenue à s’imposer dans la sphère éducative » 25 . Afin de dégager un compromis, il a été<br />
décidé de confier le financement de l’éducation à l’Etat, via l’impôt, tout en évitant soigneusement<br />
qu’un ministre, forcément issu de l’une des deux tendances, puisse manipuler les<br />
critères de subvention 26 .<br />
Dès lors, comme nous venons de le constater, la liberté du choix de l’établissement scolaire,<br />
de même que le financement public de l’éducation, se retrouvent dans notre pays<br />
déjà fin des années 1950. Toutefois, il est important d’être conscient que « si ces éléments<br />
de régulation par le marché sont présents dès cette époque en Belgique, ils ne sous-tendent<br />
cependant pas de facto une logique de marché. En effet, historiquement, la liberté<br />
d’enseignement, conçue essentiellement comme une liberté d’offre d’enseignement (la loi<br />
du Pacte scolaire reconnaît la liberté des pouvoirs organisateurs en matière de méthodes<br />
pédagogiques et de programmes d’études), est d’ordre philosophique » 27 .<br />
1.2.2. LE DECRET « MISSIONS »<br />
En Communauté française de Belgique, depuis le milieu des années 1990, les autorités<br />
éducatives et le pouvoir législatif ont favorisé des réformes importantes. L’évolution va<br />
dans le sens de l’établissement de règles beaucoup plus nombreuses en vue d’orienter<br />
l’action des pouvoirs organisateurs et des établissements. Dans ce but, les instances de<br />
la Communauté française ont décidé de diffuser des normes communes aux différents<br />
réseaux d’enseignement, ce « qui a eu pour conséquence de rapprocher la situation des<br />
réseaux subventionnés (l’enseignement public décentralisé et l’enseignement catholique)<br />
de celle que connait le réseau de la Communauté française » 28 . À cet égard, l’événement<br />
majeur est « la promulgation, en 1997, d’un texte législatif qui, pour la première fois, explicite<br />
les objectifs généraux du système scolaire dans un décret cadre, qualifié dès lors de<br />
décret « Missions » 29 . L’objectif de ce décret consiste à tenter de mieux piloter et orienter<br />
l’enseignement, « dans un système au départ profondément décentralisé, où l’autonomie<br />
des pouvoirs organisateurs est très ancienne et très ancrée », dans le but de « rendre le<br />
système plus juste et de meilleure qualité » 30 .<br />
Par ailleurs, le décret « Missions » se charge d’avaliser ou de prolonger des réformes<br />
engagées auparavant, notamment celle qui promeut l’organisation « d’un curriculum en<br />
cycles orientés par les compétences à atteindre, lesquelles sont transversales aux divers<br />
établissements et réseaux d’enseignement » 32 . Ainsi, le décret précise « l’obligation pour<br />
toutes les écoles de développer chez les élèves des compétences 33 et d’en certifier la maîtrise<br />
à différents stades du parcours scolaire. Il participe par là même à redéfinir l’acte<br />
d’enseigner, dans la mesure où enseigner n’est plus considéré comme transmettre des<br />
savoirs aux élèves mais comme leur faire acquérir des compétences en visant l’accom-<br />
24