APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
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plissement d’objectifs généraux » 34 . Concernant la terminologie, on parlera de « socles de<br />
compétences » pour l’enseignement fondamental et le premier degré de l’enseignement<br />
secondaire ; des « compétences terminales » requises spécifiquement pour chaque discipline<br />
enseignée à la fin de l’enseignement secondaire général et technique de transition ;<br />
et enfin des « profils de formation » pour l’enseignement professionnel et technique de<br />
qualification » 35 .<br />
Au fil de ces décrets successifs, plusieurs autres orientations majeures se sont progressivement<br />
dégagées. Premièrement, le décret « Missions » vise à promouvoir « une logique<br />
de projet et de participation au niveau des établissements » 36 . Deuxièmement, il essaie de<br />
réduire la concurrence « en promouvant des concertations et partenariats entre établissements<br />
scolaires » 37 . Un autre défi a trait aux droits des élèves et à l’égalité de traitement,<br />
puisqu’est organisé « un contrôle plus strict des conditions de refus d’inscription,<br />
de renvoi, des décisions des conseils de classe et de la participation financière » 38 . Enfin,<br />
le décret « Missions » prévoit également la mise sur pied « d’instruments d’évaluation externe<br />
des performances du système, de nature à favoriser son pilotage d’ensemble » 39 .<br />
1.2.3. LES RESEAUX D’ENSEIGNEMENT<br />
Le système d’enseignement en Belgique francophone, typique du compromis à la belge,<br />
fait coexister trois grands réseaux. D’une part, il existe le réseau de la Communauté française<br />
de Belgique, dont les établissements regroupent 23, 8 % de la population scolaire<br />
dans le secondaire ordinaire de plein exercice 40 . D’autre part, le réseau de l’enseignement<br />
officiel subventionné, qui se rattache aux pouvoirs publics locaux (villes, communes et<br />
provinces), rassemble à peu près 16, 2 % des élèves du secondaire. Enfin, le réseau de<br />
l’enseignement libre subventionné (en grande majorité catholique) 41 accueille plus de la<br />
moitié des élèves : 59, 9 % en 2006-2007 42 .<br />
Si l’on considère uniquement l’enseignement secondaire qualifiant, ces proportions diffèrent<br />
quelque peu. L’enseignement libre accueille 54,1 % des élèves, l’enseignement officiel<br />
subventionné en regroupe 26, 3 %, tandis que l’enseignement organisé par la Communauté<br />
française concerne 19, 6 % des élèves du secondaire qualifiant. L’enseignement officiel<br />
subventionné prend ainsi « une part plus importante dans l’enseignement qualifiant que<br />
dans l’ensemble de l’enseignement secondaire » 43 .<br />
Chaque réseau d’enseignement met en place un ensemble de pouvoirs organisateurs<br />
(PO) 44 « qui en représente les intérêts auprès du pouvoir politique tout en proposant à ses<br />
membres une série de services de nature juridique, administrative ou pédagogique » 45 .<br />
L’observateur neutre sera frappé par l’intensité de la concurrence qui existe entre les<br />
différents réseaux d’enseignement. Ainsi, « même 50 ans après, il n’est pas rare de voir<br />
ressurgir les vieux démons du passé dans le chef de certains ministres ou syndicats lorsqu’il<br />
s’agit de donner un avantage à l’un ou à l’autre de ces clivages » 46 . Cependant, il est<br />
à la fin du premier degré du<br />
secondaire, Louvain-la-Neuve,<br />
2007, p. 14.<br />
34 CATTONAR, B. et MAROY, Ch., Les<br />
effets des politiques scolaires<br />
sur la (dé)professionnalisation<br />
des enseignants, in FRENAY, M.<br />
et MAROY, Ch., op.cit., p. 100.<br />
35 Ibid., pp. 100 et 101.<br />
36 MAROY, Ch., op.cit., p. 9.<br />
37 Via notamment l’action entreprise<br />
« au niveau de conseils<br />
de zone, entité territoriale qui<br />
comprend plusieurs établissements<br />
du même réseau d’enseignement<br />
» ; ibid., p. 250.<br />
38 FRENAY, M. et MAROY, Ch.,<br />
op.cit., p. 9.<br />
39 MAROY, Ch., op.cit., p. 250.<br />
40 Ministère de la Communauté<br />
française de Belgique/ETNIC,<br />
Les indicateurs de l’enseignement,<br />
Bruxelles, n° 3, édition<br />
2008, p. 14.<br />
41 Notons qu’un « réseau d’enseignement<br />
libre non confessionnel<br />
existe également mais est<br />
très minoritaire » ; MAROY, Ch.,<br />
op.cit., p. 250.<br />
42 Les indicateurs de l’enseignement,<br />
op.cit., p. 14.<br />
43 Les indicateurs de l’enseignement,<br />
op.cit., p. 14.<br />
44 Le pouvoir organisateur (PO)<br />
correspond en Belgique à une<br />
autorité scolaire, qui peut aussi<br />
bien être privée que publique,<br />
dont la responsabilité s’étend<br />
« tantôt à un établissement (ce<br />
qui est généralement le cas<br />
dans l’enseignement subventionné<br />
catholique), tantôt à un<br />
groupe d’établissements, comme<br />
on l’observe dans l’enseignement<br />
subventionné officiel » ;<br />
MAROY, Ch., op.cit., p. 271.<br />
45 Ibid.<br />
46 DELLISSE, Ph., op.cit., p. 17.<br />
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