APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc
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191 Ibid., p. 74.<br />
192 Ibid., p. 75.<br />
193 D’ailleurs, « une fois sorti du<br />
système scolaire, le retard<br />
scolaire compte-t-il encore<br />
vraiment, lorsqu’on compare<br />
des individus sortis des mêmes<br />
filières ? » ; ibid.<br />
194 Ibid.<br />
195 Selon certains, « il y assurément<br />
un peu de cet exercice de<br />
camouflage dans la réforme<br />
récente concernant le premier<br />
degré » ; ibid.<br />
196 Les études qui ont été réalisées<br />
« révèlent de nettes différences<br />
entre ces groupes d’enseignement<br />
». Sans compter<br />
les nuances supplémentaires<br />
qui peuvent exister au sein de<br />
chaque catégorie, par exemple<br />
entre le technique de transition<br />
et le technique de qualification,<br />
ou tout simplement suivant les<br />
options proposées ; YAPU, M.,<br />
op.cit., p. 40.<br />
197 Tels que « les types de cours,<br />
leurs contenus, leurs démarches,<br />
leurs publics, etc. » ;<br />
ibid.<br />
198 Pour s’en convaincre, « il suffirait<br />
d’examiner la grille horaire » ;<br />
ibid.<br />
199 Ibid., p. 41.<br />
200 Ibid.<br />
201 VANDENBERGHE, V., op.cit., p.<br />
34.<br />
202 Ibid.<br />
203 Ibid., p. 35.<br />
204 Ibid.<br />
205 Ibid.<br />
206 Et ce, dans la lignée des pays<br />
précurseurs que constituaient<br />
entre autres la Finlande, le<br />
Royaume-Uni ou la France,<br />
dont « la redéfinition des<br />
Certains auteurs insistent sur l’importance de « ne pas instituer le retard scolaire comme<br />
seule norme d’évaluation d’un système scolaire » 191 . Tout d’abord, « il y a quelque chose<br />
d’absurde à vouloir que tous les jeunes suivent le même rythme alors qu’on prêche parallèlement<br />
le respect du rythme de chacun » 192 . Ainsi, on est en droit de penser que<br />
« le redoublement vaut parfois mieux qu’une réorientation hâtive, sans rapport avec les<br />
aspirations du jeune » 193 . De surcroît, l’indicateur retard interprété isolément pourrait<br />
entraîner l’apparition de politiques qui se résumeraient « à faire disparaître un signe<br />
extérieur malvenu (l’importante proportion d’élèves en retard) tout en maintenant de nettes<br />
différences de progression au sein d’un groupe classe » 194 . Par ce biais, les politiciens<br />
obtiendraient « une sorte de camouflage du retard réel, dont la réalité ne réapparaîtrait<br />
qu’aux moments-clés de l’orientation et de la différenciation des trajectoires » 195 .<br />
2.2.3. LES CONTENUS ENSEIGNES<br />
Les contenus enseignés sont très différents selon la filière d’enseignement concernée.<br />
Malgré le socle commun que constitue le décret Missions, les finalités pédagogiques des<br />
enseignements général, artistique, technique et professionnel ne sont pas les mêmes 196 . La<br />
scission se situe aussi bien « au niveau de l’organisation factuelle de l’enseignement » 197 ,<br />
qu’« en amont, c’est-à-dire au niveau organisationnel du système scolaire lui-même » 198 .<br />
Surtout, les élèves des enseignements technique et professionnel ont un rapport fondamentalement<br />
différent au savoir et aux connaissances que celui qui est communément<br />
partagé dans l’enseignement général 199 . Ainsi, « ce que le milieu populaire définit comme<br />
savoir (le savoir populaire) a comme particularité d’être le savoir pratique ou le savoirfaire,<br />
le savoir sans langage, le savoir finalisé (finalités), le savoir qui se transmet à travers<br />
l’action et non par des mots » 200 .<br />
Par ailleurs, la concentration d’élèves en situation d’échec scolaire au sein de l’enseignement<br />
technique et professionnel participe à un nivellement par le bas du niveau moyen<br />
des classes et « compromet l’activité même de transmission des savoirs » 201 . Le risque<br />
encouru est que « la fonction qualifiante de ces filières cède alors le pas à des activités<br />
relevant du traitement social du mal-être des jeunes ou, plus simplement, de la gestion<br />
des problèmes de discipline ou de violence » 202 . Cette crise « des contenus des cours en<br />
eux-mêmes » a pour conséquence que ceux-ci « s’apparentent souvent à une succession<br />
de matières peu intégrées, sans rapport véritable avec les contextes d’utilisation et non<br />
orientées vers les tâches dites de résolution de problèmes » 203 . Pourtant, « plus que de<br />
savoirs juxtaposés, c’est de véritables compétences stratégiques dont les jeunes ont besoin<br />
» 204 .<br />
D’aucuns avancent « la double hypothèse d’une inadéquation des contenus enseignés par<br />
rapport à ce que valorisent certains employeurs et/ou d’une relative pauvreté de ces<br />
mêmes contenus au regard des potentialités et besoins des publics fréquentant ces filières<br />
» 205 . Malgré les efforts consentis par la Communauté française 206 qui ont conduit de<br />
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